Anthony Montelli vient d’acquérir une grande et somptueuse maison de style colonial à Amityville, Long Island, proche de New York. Les Montelli ont quatre enfants : Mark et Jan, les plus jeunes, puis Johnny et Patricia plus âgés. D’étranges incidents ont lieu pendant l’emménagement. Très vite, la maison semble jouer un rôle maléfique dans le comportement de Johnny.
Trois ans après le succès mondial du premier Amityville, une « suite » est donc mise en chantier, confiée au réalisateur italien Damiano Damiani, novice dans le genre fantastique. En réalité, il s »agit beaucoup plus d’un « prequel » au film original, puisque l’intrigue tourne autour du vrai fait divers (le massacre d’une famille entière par le fils aîné) ayant ensuite abouti à l’idée d’une « maison hantée ». Le film se scinde nettement en deux parties: dans la première, l’horreur y est insidieuse, typique des productions du type Poltergeist ou plus près de nous Conjuring, avec portes qui claquent, objets « volants », présences inquiétantes, puis dans un second temps il est question de possession et d’esprit malin. Si Damiani ne s’en tire pas mal dans la suggestion mise en place et les phénomènes étranges du début, il rate carrément son coup en voulant ensuite plagier honteusement L’Exorciste (auquel on pense constamment), sans jamais arriver à se hisser à la cheville de Friedkin. Les effets tombent à plat, les maquillages font « cheap », le script devenant plus ridicule qu’effrayant. On peut à la rigueur porter au crédit de Damiani l’audace de montrer un inceste frère/soeur assez malsain et de faire triompher le Mal (chose peu courante dans le cinéma fantastique américain de cette époque là). Mais c’est à peu près tout!
Du point de vue de l’interprétation, hormis Burt Young (que l’on avait aimé en entraîneur acharné de Rocky) et qui campe un père de famille abject et violent, le reste du casting ne vaut pas tripette. Le jeune possédé est joué de manière peu convaincante par Jack Magner (qui ne fera pas carrière ensuite), grimaçant derrière son lourd maquillage comme pour accentuer la terreur qu’il est censé transmettre. Cette production Dino de Laurentiis devait combler les attentes susciter par le premier Amityville (diablement efficace) et peine en réalité à créer la peur espérée, sombrant dans la longue liste des séries B horrifiques à la limite de l’insignifiance.
ANNEE DE PRODUCTION 1982.