Été 1969, John et Mia, qui attendent leur premier enfant, viennent d’emménager dans une maison à Santa Monica. John, qui ne sait comment choyer son épouse, lui a offert une poupée ancienne. La nuit suivante, ils sont sauvagement attaqués par un couple lié à une secte satanique…
Quand le cinéma d’horreur peine à se renouveler et à proposer autre chose que du recyclage de vieilles recettes éculées du genre, ça donne un produit comme Annabelle. Avec un réalisateur médiocre, John R.Leonetti, un script laborieux ( il ne se passe presque rien pendant 45 minutes tout de même !), un style visuel peu inspiré et surtout des séquences pompées sur des grands classiques comme Rosemary’s Baby, Poltergeist ou Amityville. Cette énième histoire de forces démoniaques hantant le quotidien d’un jeune couple par l’entremise d’une poupée diabolique sent clairement le réchauffé et n’offre que trop peu de vrais frissons dans sa globalité. Quelques « jump scares » par ci par là, un certain suspense discret et une bonne idée (celle de situer l’action juste dans la foulée du vrai massacre perpétré par la secte de Charles Manson et qui coûta la vie à l’actrice Sharon Tate). En dehors de ces petits points positifs, Annabelle ne peut prétendre à être autre chose qu’un simple film d’horreur de plus, sans réelle originalité et même paresseux dans sa tentative de faire peur.
Au niveau du casting, la jeune Annabelle Wallis, aperçue dans XMen, La Momie ou WE de Madonna, une blonde fadasse au jeu compassé face à un non moins terne partenaire Ward Horton qui se contente d’avoir un physique de top model. Dans l’esprit de Conjuring ou d’ Insidious (carrément flippants en comparaison), cette gentillette bande d’horreur souffre de facilités, d’une impression désagréable de déjà vu et sûrement d’un réalisateur avec une véritable pâte. On passera sur le message passablement lourdingue de bigoterie délivré par le biais du prêtre pour ne conserver que deux ou trois sursauts. Sur un mode identique, la poupée Chucky effrayait bien davantage que cette tiède Annabelle.
ANNEE DE PRODUCTION 2014.