APPRENTI GIGOLO

Murray, un libraire  et Fioravante, un fleuriste, sont deux vieux amis vivant à New York. Comme ils ont de gros soucis d’argent, Murray trouve alors une idée: il décide de devenir mac, le mac de Fioravante. Ce dernier se laisse convaincre, après avoir trouvé la proposition stupide.

Très bon acteur à la carrière longue comme le bras (chez Spike Lee, Les Cohen), John Turturro a depuis quelques années testé ses capacités derrière la caméra, sans pour autant avoir encore accouché d’un film vraiment marquant. Cet Apprenti Gigolo s’inscrit tout à fait dans le genre de la comédie douce amère dont Woody Allen détient le secret. Du coup, Turturro a imaginé cette histoire un peu farfelue en binôme avec le célèbre cinéaste new yorkais avec lequel il partage aussi des origines juives. Sur un scénario plutôt loufoque bien qu’assez faible, le film carbure à l’humour et aux dialogues vifs, sans toutefois atteindre l’excellence des opus d’Allen. Turturro filme New York et plus spécialement Brooklyn avec soin et en fait ressortir le charme, mais semble paradoxalement moins à l’aise quand il s’agit de traiter les séquences frivoles dans lesquelles il joue son rôle de gigolo amateur. Plus touchant est ce récit de la jeune veuve hassidim qui bouleverse ses certitudes et qui constitue les moments les plus émouvants. Du côté de la mise en scène, Turturro ne parait pas très sûr de lui et ses maladresses visibles empêchent quelque peu d’adhérer entièrement au projet. Du coup, il nous gâte davantage avec un casting aussi improbable que fort sympathique.

Outre Turturro et Woody Allen (copains comme cochons et complices dans leur vice), on a l’immense plaisir de retrouver Sharon Stone en cliente quinquagénaire ultra sexy, Sofia Vergara, Liev Schreiber et pour la première fois dans un film américain notre Vanessa Paradis nationale. Incarnant la jolie veuve hassidim de manière épatante, elle irradie l’écran de sa présence et véhicule de vraies émotions, augmentant grandement la qualité de l’ensemble. En mélangeant les genres, Turturro se disperse sûrement trop pour convaincre et aurait surtout dû mieux peaufiner sa narration. Il n’en demeure pas moins que cet Apprenti Gigolo mérite un petit coup d’oeil attentif, ne serait ce que pour sa distribution!

ANNEE DE PRODUCTION 2013.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

John Turturro veut faire du Woody Allen mais n'en a pas forcément les épaules ni l'esprit. Script inabouti et réalisation hésitante. Par contre beau casting d'où se détache une Vanessa Paradis étincelante.

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