BRICE DE NICE

Eternel ado de presque 30 piges, Brice s’est crée un « style »: il est surfeur, winner… Comme Bodhi dans son film culte Point Break, il attend sa vague … à Nice! Personne pourtant n’ose se moquer de Brice qui est le roi de la casse, cet art de la répartie qui n’appartient qu’à lui! Il fallait bien qu’un jour, il soit rattrapé par la réalité…

Brice de Nice fut l’un des nombreux personnages inventés par Jean Dujardin quand il faisait encore du stand up et démarrait à peine dans la série culte Un Gars Une Fille. Bien avant son Oscar du meilleur acteur pour The Artist. Le cinéma voulut s’emparer de ce caractère de looser beauf, de faux surfeur frimeur, et étirer ses blagues et ses « cassages » tout au long d’un long métrage! Là est sans doute l’erreur fatale à ne pas commettre: croire qu’en rajoutant des couches de lourdingue, on va atteindre à un zénith comique! Hélas, les gags s’enlisent vite, victimes de leur redondance, les séquences s’enchainent avec quasiment zéro scénario à la clef, et les longueurs s’accumulent irrémédiablement! Même pris au 8e degré, les blagues tombent souvent à plat, à de rares exceptions près où l’on sourit gentiment devant la bêtise assumée, el grotesque affiché en lettres clignotantes. James Huth, réalisateur de Serial Lover (comédie déjà moyennement drôle), façonne sa mise en scène comme une bande annonce en accéléré, en mode vidéo clip démodé, et confond rythme et précipitation. L’immaturité et osons le dire la débilité du personnage va quand même assez loin parfois pour arracher quelques rires, mais sur 1H35 difficile de tenir la distance avec une matière aussi maigrichonne. Les bons mots et autres réparties bien senties ornant le dialogue évitent de totalement jeter l’éponge.

Et puis, bien sûr il y a Jean Dujardin sur qui l’entièreté du projet repose! Son talent comique, ses mimiques (sa célèbre moue de canard notamment), sa coupe de cheveux longs et blonds bien ringarde et sa bonne humeur apportent heureusement un grain de folie à un ensemble insipide et surtout répétitif. Pour l’accompagner dans le délire, Clovis Cornillac en Marius de Fréjus pour qui c’est pas trop le pied ose se ridiculiser sans vergogne, Elodie Bouchez ravissante est presque « hors sujet ». Enfin, Bruno Salomone, excellent en Igor d’Hossegor, passe telle une comète hilarante pour une participation trop courte. Même en ayant picolé un coup et en étant pas excessivement exigeant, Brice de Nice loupe sa vague et rappelle qu’en matière de vannes, les plus courtes sont les meilleures!

ANNEE DE PRODUCTION 2005.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Le personnage de surfeur looser pouvait largement passer pour un sketch, pour un long métrage d'1H30 ca passe plus, ca casse! Jean Dujardin, au capital sympathie intact, a bien du mérite!

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