LE CAVALEUR

Edouard Choiseul, pianiste réputé d’environ 50 ans, ne sait pas résister au charme des dames. Il se disperse ainsi entre sa maitresse Murielle, son épouse Marie France, son ex femme Lucienne, ses trois enfants et ses nombreux concerts. Son imprésario, la fidèle Olga, lui arrange à peu très tous ses « coups » et couvre ses mensonges…

Le style Philippe De Broca, entre liberté, facétie, humour et tendresse, s’est affirmé dans des oeuvres comme Un Monsieur de Compagnie, Le Diable par la queue ou Tendre Poulet. Avec ce récit d’un séducteur infidèle, sorte de Don Juan énergique et constamment occupé par une femme (interchangeable à l’envie), le réalisateur livre une comédie virevoltante et truffée de gaieté, écrite avec un scénariste dialoguiste que l’on ne présente plus, Michel Audiard. D’où un scénario pétillant, incisif, des situations vaudevillesques amusantes, et le portrait savoureux d’un coureur de jupons éternellement insatisfait. Le Cavaleur rythmé au son d’Offenbach, de Schumann ou de Beethoven ne serait qu’un film peu original si De Broca n’y avait pas introduit une certaine mélancolie, de plus en plus prononcée au fur et à mesure que le personnage principal mesure l’étendue de sa solitude, malgré toutes ses conquêtes féminines. S’agit il finalement d’une fuite en avant pour ne pas affronter la peur de vieillir et même de mourir au fond? Car dans le cas d’Edouard, cesser de courir signifie s’éteindre à petit feu et le film laisse planer cette idée sans la surligner, juste comme ca l’air de rien! Ne nous y trompons donc pas: la comédie des apparences ne peut avoir qu’un fond bien plus « sombre ».

A l’origine prévu pour Yves Montand, le rôle titre échoit finalement à la surprise générale à Jean Rochefort, moins « évident » au premier abord mais qui parvient à jouer son personnage avec une espèce de désinvolture sympathique, une séduction discrète à laquelle on croit facilement. Soutenu par une pléiade d’actrices, toutes plus formidables les une que les autres: Nicole Garcia en épouse complaisante (et loin d’être idiote), Annie Girardot en ex femme devenue la bonne copine, Danielle Darrieux en maitresse du passé idéalisée, Catherine Alric et Catherine Leprince en amantes de passage. Non dénué d’une poésie particulière, Le Cavaleur se hisse sans mal dans le tiercé gagnant de la longue filmographie de Philippe De Broca.

ANNEE DE PRODUCTION 1979.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Joliment troussée, cette comédie (avec un fond plus sérieux qu'il en a l'air) est assurée par De Broca, en bonne forme. Jean Rochefort en redoutable homme à femmes trouve là un de ses meilleurs rôles.

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