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LE DOSSIER MALDOROR

Belgique, 1995. La disparition inquiétante de deux petites filles bouleverse la population et déclenche une frénésie médiatique sans précédent. Paul Chartier, jeune gendarme idéaliste, rejoint l’opération secrète Maldoror dédiée à la surveillance d’un suspect récidiviste, Marcel Dedieu. Confronté aux dysfonctionnements du système policier, il se lance seul dans une chasse à l’homme qui le fait peu à peu sombrer dans l’obsession…

Connu pour ses oeuvres malsaines et largement placées sous le signe de l’horreur, Fabrice Du Weltz change de cap et de genre en s’attaquant au thriller poisseux. S’inspirant de l’Affaire Dutroux qui avait secoué et choqué son pays d’origine, la Belgique, il nous invite à suivre une enquête complexe menée pendant de longs mois pour arrêter un dangereux pédophile, kidnappeurs d’enfants. A travers les yeux du personnage principal, un jeune gendarme obstiné, ce polar malaisant déroule son implacable énigme, faites de fausses pistes, de suspects mal surveillés, de mauvaise coordination entre police et gendarmerie, et même de corruptions des élites. Le Dossier Maldoror se place sur un niveau similaire à Zodiac de Fincher: on suit le quotidien d’enquêteurs acharnés, avides de débusquer le moindre indice, et un peu à la manière de La Nuit du 12, le personnage central se consacre tant à découvrir la vérité qu’il finit par y sacrifier sa vie, sa famille et ne poursuit que cette quête obsessionnelle. Du Weltz tient le spectateur en haleine, lui accordant par ci par là, des moments de « respiration » en s’attachant à des petits événements périphériques (le mariage de Chartier, ses rapports houleux avec sa mère, etc…), pour mieux nous plonger ensuite dans l’os du sujet: la disparition de ces deux gamines que personne n’est en mesure de retrouver. Scindé en deux parties, Maldoror accuse quelques longueurs inutiles, toutefois l’enquête captive, dérange, effraie efficacement, grâce à une mise en scène refusant tout sensationnalisme. Ce parti pris rend le résultat réaliste et glaçant.

Pour une des premières fois en tête d’affiche, le jeune Anthony Bajon, vu dans Teddy et Chien de la Casse, occupe tout l’espace, endossant le rôle prenant de ce gendarme impliqué, rongé par sa mauvaise conscience. Le reste du casting l’épaule plus que convenablement: Alexis Manenti en collègue moins téméraire, Laurent Lucas en haut gradé retrouve son réalisateur de Calvaire et d’Alleluia, Béatrice Dalle arrive en dix minutes à peine à faire exister son personnage d’ancienne pute, Jackie Berroyer incarne un salaud avec un faciès assez méconnaissable. Mention très bien aussi à Sergi Lopez, effrayant au possible. Finalement, Fabrice Du Weltz n’a pas tant que ça abandonné l’horreur, au vu de ce sujet terrible et qui plus est tiré de faits réels. On valide!

ANNEE DE PRODUCTION 2025.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un policier poisseux, une ambiance glauque, une enquête jusqu'au bout de l'horreur. Fabrice Du Weltz manie sa caméra et son scénario avec du savoir faire et des idées. Distribution de très belle tenue, dominée par Anthony Bajon, de tous les plans.

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