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LE MELANGE DES GENRES

Simone, une flic aux idées conservatrices, est infiltrée dans un collectif féministe qu’elle suspecte de complicité de meurtre. A leur contact, Simone s’ouvre progressivement à leurs idées. Mais lorsqu’elle est soupçonnée par le groupe d’être une taupe, elle se sert du premier venu pour se couvrir : Paul, un homme doux, inoffensif et respectueux des femmes qui vit dans l’ombre de sa moitié, faisant de lui, malgré elle, un coupable innocent. Simone, catastrophée de ce qu’elle a fait, tente de réparer sa faute… Comment Paul va-t-il réagir ?

Quinze ans après l’excellent et pertinent Nom des Gens, qui alliait l’humour et le ton satirique, Michel Leclerc refait équipe avec sa complice, épouse et scénariste Baya Kasmi pour cette nouvelle tentative de comédie « pas aussi légère qu’elle en a l’air ». Ils se servent du coup des sujets de société modernes et épinglent à la fois le féminisme à tout crin, le patriarcat, les flics bourrins, les machos, et les « trop gentils ». Le Mélange des Genres , comme son titre l’indique nettement, fait cohabiter des femmes révoltées contre la masculinité toxique, une police peu empathique avec les affaires de violence conjugale, et un petit comédien raté et naif pris dans une série de quiproquos délirants. Car le scénario, soucieux de faire rire, enchaine les séquences parfois surréalistes, les situations les plus farfelues au risque de tomber à plat. Si les bonnes intentions sont bel et bien là et si Leclerc peut être salué pour traiter de thèmes forts avec cocasserie, il perd également souvent pied et pas mal de ses dialogues ne fonctionnent pas. De même, sa mise en scène confond fluidité du rythme, vivacité du comique et rapidité excessive des idées à mettre en images. D’où une sensation de brouillon un peu expédié.

Le casting n’est globalement pas en cause puisque la contribution de Léa Drucker (dans la peau d’une flic infiltrée) s’avère réjouissante, ainsi que le tonus agressif de Judith Chemla ou la personnalité « rentre dedans » de Melha Bedia. Par contre, les hommes sont moins gâtés avec Vincent Elbaz en commissaire de police rétrograde qu’il joue bille en tête et Benjamin Lavernhe un peu irritant en comédien raté irréprochable, « coupable » d’être un abuseur malgré lui. Dans le dernier quart d’heure, Leclerc et Kasmi tentent un rapprochement assez maladroit entre les hommes et les femmes, alors que l’on sait combien un fossé énorme les sépare encore. Au final, une comédie pas idiote mais pas aussi drôle qu’espéré.

ANNEE DE PRODUCTION 2025.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Pas mal d'idées et d'intentions louables pour cette comédie de Michel Leclerc, un peu embourbée dans sa mise en scène peu structurée. Casting inégal où les femmes gagnent la partie (Léa Drucker en tête).

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