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LES PONTS DE TOKO-RI

En 1952, pendant la Guerre de Corée, des aviateurs de l’armée américaine s’entrainent durement pour opérer une mission périlleuse: bombarder les ponts de Toko-Ri en Corée du Nord. Avocat dans la vie civile, le lieutenant Harry Brubaker dispose, avant cette opération, d’une courte permission pour retrouver sa femme Nancy et leurs deux petites filles…

Ce film de guerre plutôt oublié aujourd’hui sort du lot des productions du même type, d’abord parce qu’il parle du conflit avec la Corée (ce qui reste relativement rare au cinéma) et surtout parce qu’au lieu de mettre en avant un patriotisme excessif, le propos s’articule davantage sur la « préparation » au combat, l’engagement d’hommes ne venant pas tous du milieu militaire, le choix qu’ils font de mettre en péril leur vie pour le bien commun. Au départ, il faut se farcir quelques séquences indigestes sur les essais aériens des futurs bombardiers (avec des transparences pas très heureuses), ensuite dès que l’on s’attache au personnage de Brubaker, l’intérêt s’éveille car Mark Robson (le réalisateur) porte un regard intéressant sur la vie privée du héros et sur sa femme qui doit accepter sa mission en totale connaissance des risques encourus. Robson se penche ainsi sur le dilemme ressenti par ces hommes, entre préserver leur famille et accomplir leur devoir. En évitant de tomber trop facilement dans le manichéisme, Les Ponts de Toko-Ri parvient avec subtilité à créer des émotions palpables. Là ou d’autres auraient cédé à un lyrisme forcé, Robson amène tranquillement le spectateur vers un dénouement inhabituel pour un film de studio américain des années 50. Et c’est tout à son honneur!

En tête d’affiche, William Holden assure une présence certaine en soldat modèle assailli par les doutes et retrouve pour la deuxième fois, quelques mois à peine après Une Fille de la Province, sa très belle partenaire Grace Kelly, incarnant son épouse dévouée. Si le point de vue sur les « méchants » communistes n’est pas vraiment approfondi, Les Ponts de Toko-Ri offre une vision réaliste des sacrifices concédés pour servir son pays, le courage qu’il faut pour partir en guerre, l’héroïsme des combattants en mer, sur terre et dans le ciel. Au delà des scènes d’action « obligées », on apprécie particulièrement une sorte de morale désenchantée assez séduisante qui justifie de ne pas passer à côté. Même en étant pas friand de films de guerre.

ANNEE DE PRODUCTION 1954.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Sans verser dans le lacrymal ni dans le patriotisme énervant, cette oeuvre oubliée de Mark Robson apparait plus subtile qu'elle en a l'air. William Holden et Grace Kelly couple glamour.

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