LES VAINQUEURS

En 1944, Tower et Chase, deux soldats américains, sont envoyés sur le Front en Normandie. Puis en Belgique, et enfin l’Allemagne où ils croisent la route de plusieurs femmes perdues dans le tourments de l’Histoire…

Unique réalisation d’un scénariste et producteur américain Carl Foreman (pourchassé par le maccarthysme), Les Vainqueurs est un film de guerre, sur la guerre, et presque sans aucun combat. Davantage une oeuvre atypique sur le ressenti profond de GI envoyés au front pour se battre et au lieu d’être décrits comme des héros (comme dans toute production hollywoodienne ultra chauvine), les voici présentés comme des hommes simples, des mortels dépassés par leur mission, recherchant un sens à leur engagement dans l’armée et tentant de se souvenir ce que la vie fut avant cela. Le script, intelligent et réaliste, semble décousu et ressemble à une suite de sketchs au gré des endroits dans lesquels ils atterrissent: un coup en France, une autre fois en Belgique, enfin en Allemagne, ils se confrontent à la population déboussolée par des mois de conflit et prennent conscience de leur propre désabusement. Foreman rappelle combien une fois la guerre finie et le temps d’espérance revenue combien finalement tous ces morts et ces destructions n’avaient abouti à rien, le final annonçant même, à travers la bagarre du soldat russe et du soldat américain au couteau, la venue prochaine de la Guerre Froide. Les Vainqueurs touche principalement par ses séquences intimistes où les hommes entrevoient un peu d’espoir grâce à une femme croisant leur chemin, même si elle est une veuve aussi perdue qu’eux. Ironie terrible aussi de la scène d’exécution du déserteur au son de la musique faussement joyeuse de Jingle Bells. 

Avec son noir et blanc admirable signé Christopher Challis, son large Scope, le film réunit une distribution internationale de « dingue »! Les plus importants car fils conducteurs de l’intrigue, George Peppard et George Hamilton, deux beaux gosses acteurs pas sensationnels en soi, croisent la route de monstres sacrés tels qu’Eli Wallach, Albert Finney, Maurice Ronet et des femmes sublimes incarnées par Jeanne Moreau, Romy Schneider, Melina Mercouri, Elke Sommer. Excusez du peu! Oublié, très méconnu, sûrement dérangeant pour les américains fiers d’avoir mis fin au second conflit mondial, Les Vainqueurs doit être non seulement vu et surtout réévalué à sa juste valeur!

ANNEE DE PRODUCTION 1963.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

La guerre vue de l'intérieur et par le biais des soldats en plein questionnement. Seule réalisation de Carl Foreman. Distribution en or massif.

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