MASQUES

Christian Legagneur est l’animateur d’une émission vedette télévisée qui permet à des couples du troisième âge de remporter des lots offerts. Roland Wolf est auteur de romans et futur narrateur de la vie de Christian. Ce dernier le convie dans sa superbe propriété campagnarde où il fait la connaissance des intrigants occupants dont Catherine, une jeune fille mystérieuse.. Christian commence à se raconter et Roland à fouiller.

Après Le Cri du Hibou , Claude Chabrol s’associe de nouveau avec la scénariste Odile Barski et accouchent ensemble de ce polar suave avec ses allures de fausse tranquilité. Masques critique avec ironie et acidité le petit monde de la télévision et notamment des présentateurs de jeux prétendument « sympathiques ». Que peut bien se cacher derrière ce déluge de bienveillance souvent forçée et calculée pour  » faire de l’audimat »? Chabrol y trouve là l’occasion de pointer l’hypocrisie bourgeoise et fait de son décor principal (un manoir de campagne plutôt lugubre) le théâtre d’actes glauques. Avec son suspense élégant , le script amène progressivement ses enjeux, déroule une petite musique inquiétante où l’on pressent un gouffre de perversité. Hitchcock n’était pas pour rien le maître adoré de Chabrol qui, ici encore, en utilise toute l’influence avec une maestria remarquable. On pense souvent à Une Femme Disparait ou aux Enchaînés avec cette jeune fille bizarrement malade malgré sa jeunesse ( ne serait pas t elle pas une victime idéale?). Tous les personnages en réalité cachent quelque chose et se reniflent pour découvrir des secrets inavouables.

Mijoté aux petits oignons, Masques brille également par sa distribution. Passons sur Robin Renucci , assez falot, et retenons plutôt Bernadette Laffont en pétulante tireuse de cartes, Anne Brochet pour des débuts réussis en filleule fragile. Mais le véritable maître à bord est Philippe Noiret, impérial et trouble, en équilibre parfait entre les apparences trompeuses et le cynisme: cette seule collaboration avec Chabrol lui vaut un de ses rôles les plus notables. Sans atteindre les cimes de La Cérémonie ou Le Boucher, Masques figure bel et bien dans la liste des très bons Chabrol.

ANNEE DE PRODUCTION 1987

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Chabrol rend hommage à Hitchcock avec ce policier trouble au royaume des faux semblants. Noiret admirable.

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