Maria, la fille de Edward Acuna, un richissime propriétaire d’hôtels d’Amérique du Sud, provoque le désarroi de ses soeurs qui ne peuvent pas se marier tant qu’elle n’a pas trouvé d’époux. Robert Davies, un danseur américain engagé pour animer un mariage, tombe amoureux de la belle, au grand dam de son père…
Le Studio Columbia, dirigé par Harry Cohn, produisait des comédies musicales à la pelle dans les années 40, sans doute pour distraire un public américain de plus en plus inquiet des conséquences de la guerre en Europe, faisant rage depuis 1939. Parmi celles ci, en 1941, une se démarqua L’amour vient en dansant et connut un franc succès grâce à son duo de charme en tête d’affiche: Fred Astaire, alors un des danseurs les plus fabuleux du grand écran, et la sculpturale Rita Hayworth, remarquée dans Arènes Sanglantes. Leur tandem avait tant marché qu’un an plus tard, ils furent de nouveau réunis dans cette comédie plus romantique que musicale. Située en plein Buenos Aires (reconstitué en studio), O Toi ma charmante mêle exotisme, quiproquos, séduction et comique puisque le pitch (très ténu) raconte comment une jeune femme est courtisée par lettres anonymes par son propre père, rêvant de la voir se marier au plus vite. Elle finit par penser que c’est un danseur de passage qui lui déclare sa flamme (et ce sera bien finalement la vérité!). La mise en scène, sommaire et peu personnalisée, revient à un dénommé William A. Selter, aujourd’hui complètement oublié. L’ambiance latine et le charme suranné du film font passer la pilule de l’intrigue vaudevillesque peu inventive.
Bien entendu, le principal atout revient donc à la réunion de Fred Astaire et Rita Hayworth pour la seconde fois, dansant divinement bien ensemble, trouvant une harmonie mutuelle qui fait plaisir à voir. La beauté de Rita, époustouflante, annonce déjà le sommet de popularité qu’elle allait atteindre, deux ans plus tard, avec le mythique Gilda. Leurs deux séquences chorégraphiées ne sont presque pas assez longues pour nous rassasier, ajoutons à cela un numéro de claquettes The Shorty George exécuté à la perfection par Astaire et la présence de Xavier Cugat au générique. Pour ajouter la touche de drôlerie, Adolphe Menjou campe le père passablement irascible de l’héroïne. Pas de quoi se taper le cul par terre, mais entrons dans la danse sans trop rechigner!
ANNEE DE PRODUCTION 1942.