Meg s’installe avec sa fille de 12 ans dans une immense maison d’un quartier huppé de New York. Particularité de la demeure: une pièce de sûreté au dernier étage, la « panic room » sorte de bunker où se réfugier en cas de danger ou menace extérieure. Un soir, l’intrusion de trois cambrioleurs les oblige à s’y cacher. Commence alors un terrible jeu du chat et de la souris…
Compliqué pour David Fincher, sans doute le plus doué des réalisateurs de la décennie 90, de renouveler son génie après les sensationnels Seven et Fight Club. Situé à New York dans le cadre d’une immense maison dotée d’une pièce bunkérisée, Panic Room se présente comme un huis clos étouffant nourri aux rebondissements et au suspense étudié. Si du point de vue de la stricte mise en scène, Fincher manie toujours brillamment sa caméra, qu’il invente des cadrages incroyables et qu’il met en place des images sophistiquées, il délaisse du coup son scénario rapidement conventionnel. L’histoire de cette femme récemment divorcée et de sa fille, prisonnières dans leur propre intérieur, menacées par trois sales types dangereux, renvoie ni plus ni moins à des tas d’autres films de survie que l’on voit tant dans la production américaine. Passé la première demie heure, le film tente de trouver des idées pour ne pas enfermer le spectateur dans une impression de déjà vu et surtout pour permettre au récit d’avancer. Pas toujours de manière crédible hélas. Fincher parvient bon an mal an à installer une certaine angoisse et à assurer un divertissement tout à fait correct malgré tout.
Tout ou presque converge vers Jodie Foster, une nouvelle fois employée dans le rôle d’une femme forte, battante, déjouant les pièges de ses agresseurs avec courage. L’actrice deux fois oscarisée en a encore sous le capot, même si l’on peut trouver son jeu un rien « sclérosé », comme figé par le manque d’espace dans lequel elle se trouve. Jared Leto et Forest Whitaker jouent les cambrioleurs et en toute jeune adolescente impertinente, Kirsten Stewart trouve un de ses premiers rôles. Panic Room parait un peu mineur en comparaison des grands films de Fincher, sans doute par son classicisme assez froid et un final archi prévisible.
ANNEE DE PRODUCTION 2002.