Célibataire convaincu et séducteur né, Charles aligne les conquêtes sans jamais s’investir dans du durable. Mais il fait la connaissance de Carrie, une belle américaine, qui risque de changer la donne. Après une nuit passée ensemble, il commence à éprouver un amour inconnu de son coeur jusque là!
Jusque là auteur d’oeuvrettes peu mémorables, le britannique Mike Newell est parvenu à renouveler le genre moribond des comédies romantiques, au mi temps des années 90. Avec 4 Mariages et 1 enterrement, il dépoussière les conventions attendues autour du célibat, du mariage, du sexe, et du coup de foudre et signe une réjouissante variation sur l’amitié avec ce groupe de copains/copines, invités à toutes les cérémonies et recherchant pour certains leur moitié, toujours avec le sourire et la positive attitude! A travers le personnage de Charles, héros peu romantique au départ et plutôt du genre noceur gaffeur, Mike Newell impose un nouveau type d’homme vulnérable sous sa désinvolture affichée vis à vis des femmes. Témoin de mariage éternel, il finit par tomber « croque » d’une superbe américaine, aussi volage que lui, et ne s’imagine plus faire sa vie sans elle. Le script privilégie l’humour anglais, les vannes plus ou moins légères et la bonne humeur, tout en glissant ça et là des vérités et des réflexions très pertinentes sur les relations amoureuses, et pas aussi cul cul la praline que celles éculées du cinéma US. Un charme constant ne quitte pas l’intrigue, jusqu’au fameux « enterrement » du titre, offrant une des séquences les plus déchirantes qui soient et créant une véritable émotion. Le ton, en tout cas, ne se contente pas d’être juste joyeux ou bêtement sentimental, une certaine profondeur (appréciable) confère au film une valeur ajoutée.
Et puis il y a le casting, extrêmement bien pensé, dirigé, en premier lieu pour les seconds rôles, tous attachants, de Simon Callow à John Hannah, de Kristin Scott Thomas absolument divine dans un rôle marquant et affichant une classe folle. Le couple vedette composé de Hugh Grant et d’Andie Mac Dowell respire l’authenticité et apporte du rêve et des étoiles plein les yeux. Lui, gagne avec ce personnage sa route vers le statut de star et ira ensuite tourner aux Etats Unis. Elle, bonne actrice découverte chez Soderbergh, use de son physique très agréable et de son sourire ravageur. Le succès planétaire fut au rendez vous, complètement mérité, et trente ans après, le film ne se démode pas, procurant le même plaisir intact.
ANNEE DE PRODUCTION 1994.