Melvin Udall est un romancier raciste, homophobe, asocial et passablement bipolaire, entre autres charmantes qualités humaines. Avec toutefois un bon fond puisqu il est secrètement amoureux de Carol, une jeune mère célibataire et serveuse dans le restaurant où il a ses habitudes. Hélas il s’y prend très mal avec elle va ramer dur pour la séduire et lui montrer son penchant.
Cette comédie romantique n’est pas comme tant d’autres, elle nage dans des eaux plus profondes et des courants bien plus intéressants, évitant les pièges de la mièvrerie que ce type de production entretient d’ordinaire. Elle penche vers une étude de caractères sans concessions, le portrait d’un anti héros peu sympathique, pour lequel le spectateur ne va pas forcément s’identifier d’emblée. James L.Brooks, déja auteur du hit Tendres passions, choisit au final la voie rassurante du « happy end » à l’américaine propre au genre, et distille au milieu d’un humour vachard, de vrais moments d’émotion.
Une mention spéciale est à porter au crédit de dialogues de haute volée qui ne versent pas dans la sensiblerie ou la caricature. Enfin, le duo d’acteurs est particulièrement responsable de la réussite du film. Jack Nicholson se montre odieux et abject à la perfection (ce type de performance est du pain béni pour lui), tandis que sa partenaire Helen Hunt fait preuve d’une justesse de jeu stupéfiante. Tous deux furent récompensés d’un Oscar de la meilleure interprétation. Ca n’était que justice!
ANNEE DE PRODUCTION 1997.
Un de mes films préférés. Jack est odieux dans ce rôle !