Un parc d’attractions géant doit ouvrir prochainement, et l’inauguration va réunir des centaines de personnes, dans la petite station balnéaire d’Amity. Mais un grand requin blanc avide de chair fraîche s’est introduit dans les eaux privées du parc et va semer la terreur.
Ce troisième opus de la série Jaws , très brillamment initiée par Spielberg en 1975, est sûrement le plus mauvais de tous. L’intrigue peine à démarrer, le suspense est laborieux et les attaques du fameux requin sont plutôt rares et peu effrayantes. Joe Alves, qui réalise cet épisode, est demeuré un illustre inconnu, n’ayant pas le talent nécessaire pour renouveller une histoire peu originale et qui prend l’eau littéralement, sans mauvais jeu de mots. Les amateurs du genre auront bien du mal à frissonner et à y trouver leur compte, faute à un traitement mou du genou et à une médiocrité généralisée. L’idée du parc d’attraction aurait pu être l’occasion de séquences marquantes, mais rien ne se passe ou presque… Seul passage procurant quelques sueurs froides: lorsque le tunnel sous marin, rempli de public, est pris d’assaut par le méchant squale tentant d’en briser les vitres.
Ce nanar aquatique n’est même pas sauvé par le casting. Dennis Quaid endosse le rôle principal pour des débuts peu fracassants et le reste de la distribution ne voit émerger aucun comédien(ne) tirant son épingle du jeu. La mise en scène, fade pour ne pas dire quasi inexistante, achève de faire couler cette troisième suite dans les tréfonds du Pacifique. Le film a été tourné en 3D à une époque où celle ci revenait un peu à la mode (1983), pourtant force est de reconnaître que cela ne donne aucun cachet supplémentaire à ce ratage. Le requin croque encore quelques nageurs imprudents, mais le spectateur, lui, commence à frôler l’indigestion. Un numéro 4 verra quand même le jour. Pas mémorable non plus, mais presque moins pire que celui ci.
ANNEE DE PRODUCTION 1983.