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DITES LUI QUE JE L ‘AIME

David Martinaud est un homme apparemment sans histoires, avec un travail et une vie rangée. Il nourrit une obsession amoureuse pour une jeune femme, Lise, qui ne le désire pas et qui a fait sa vie avec un autre homme. Il va peu à peu sombrer dans la folie, malgré l’intêret que lui porte Julie, une de ses voisines, et qui a compris quel être fragile il est…

Claude Miller, ancien assistant de Truffaut, s’était distingué avec un premier film très réussi avec Patrick Dewaere La meilleure façon de marcher. Avec ce second opus, il raconte l’histoire d’un homme pris dans les tourments de l’amour qui fait mal et qui ronge même toute réalité objective. Adapté d’un roman de Patricia Highsmith intitulé d’ailleurs Ce mal étrange , le film devient de plus en plus anxiogène au fur et à mesure que le personnage dérive vers une folie d’abord « douce », puis de plus en plus violente. Une ambiance pesante et presque étouffante s’insinue dans le récit, la caméra suit les protagonistes de près comme si elle tentait de sonder leurs âmes. Le vrai sujet n’est pas seulement l’amour passionnel et destructeur, mais également l’érotomanie dont souffre David, puisqu’il est intimement convaincu d’être aimé en retour de cette femme qui n’éprouve que de la sympathie pour lui, voire de la pitié par moments.

Le jeu de Gérard Depardieu, colosse au coeur d’argile, impressionne par son intensité, sa façon d’alterner silences et emportements, et il démontre un talent immense alors qu’il en est au début de sa très riche carrière. Face à lui, on retrouve Miou Miou, frêle, émouvante et sûrement dans l’un de ses plus beaux rôles. A noter également la présence de Dominique Laffin, cette jeune comédienne très douée et hélas disparue trop tôt, endossant là le personnage de Lise, la femme harcelée et idéalisée. Cette belle oeuvre glisse progressivement dans la tragédie et serre le coeur autant qu’elle inquiète. Un beau film qui malheureusement n’a pas connu le succès qu’il méritait, sûrement en raison de son caractère sec et pessimiste.

ANNEE DE PRODUCTION 1977.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Superbe drame sur l'amour fou. Depardieu inquiétant et fragile à la fois.

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