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DUO POUR UNE SOLISTE

Stephanie Anderson, une violoniste virtuose, mondialement célébrée, découvre à l’approche de la cinquantaine qu’elle est atteinte d’une maladie terrible: la sclérose en plaques. Déprimée, elle consulte un psychiatre afin d’entamer un bilan de sa vie et de se préparer à faire le deuil de son métier et de sa passion: la musique.

C’est l’histoire d’une résilience, d’une rédemption, comme le cinéma américain les adore. Sauf que derrière la caméra, c’est le russe Andrei Konchalovski, auteur de l’acclamé Maria’s Lovers, et qu’il injecte de son âme slave dans ce film aux ambitions mélodramatiques assumées. D’entrée, on sait que l’on va vivre avec le personnage principal son combat contre la maladie, sa tendance à sombrer face à l’adversité, et aussi ses moments de joie de vivre encore présents. Il aurait été facile et même quasiment inévitable de verser dans les pires clichés, et surtout de traiter ce sujet là avec apitoiement et tout le côté larmoyant imposé par ce type de production. Et le talent du metteur en scène tient justement dans ce miracle, il esquive tous les pièges tendus, contourne les embûches d’un scénario ô combien tire larmes. Avec émotion et sensibilité, il dresse un portrait très touchant d’une femme prenant conscience de sa proche mortalité. Tout cet inéluctable là ne cesse de flotter à travers chaque séquence, y compris lorsqu’il y a des rémissions dans la douleur. Ce n’est que le premier gros point fort du film.

Le second coup de génie est dans l’excellence d’un casting international étonnant et éclectique! Pour les rôles masculins, notons Max Von Sydow terriblement émouvant en psy éperdu d’admiration, Alan Bates joue le mari volage mais pas salaud, Rupert Everett à ses débuts incarne le partenaire de violon fougueux, et dans une participation remarquée Liam Neeson, athlétique, souriant et déja bon acteur. Chez les femmes, Macha Méril fait une composition surprenante de domestique dévouée et bien entendu, le personnage central est tenu par Julie Andrews, démontrant des capacités dramatiques insoupçonnées. Jusque là, elle avait surtout été éclatante dans la comédie et le chant (Mary Poppins, Victor Victoria) , elle est de tous les plans et il est difficile de ne pas éprouver une immense admiration pour sa prestation. Explorant d’une part le désespoir, l’envie d’être encore une femme valide et pleine de désirs, pour en arriver à accepter que tout s’arrête un jour. La sérenité que l’on peut lire sur son visage dans la scène finale intensifie un peu plus la beauté singulière de ce mélo, hélas oublié.

ANNEE DE PRODUCTION 1986.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un beau mélo sans pathos qui a été injustement boudé. Julie Andrews merveilleuse.

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