KAJILLIONAIRE

Theresa et Robert ont passé 26 ans à former leur fille unique, Old Dolio, à escroquer, arnaquer, voler à toute occasion, sans l’élever autrement. Un jour, lors d’un cambriolage organisé, ils proposent à une jeune fille, Mélanie, de se joindre à leurs magouilles. Cette nouvelle arrivée va quelque peu bouleverser les habitudes du trio, et surtout perturber Old Dolio en profondeur.

La réalisatrice Miranda July, adepte d’un cinéma indépendant de qualité et sortant de l’ordinaire, s’était fait connaitre par Moi, toi et tous les autres et poursuit dans sa veine de la comédie douce amère fantaisiste et un poil déjantée. Son portrait acide de cette famille dysfonctionnelle et vénale à tout prix avait de quoi séduire sur le papier. Au résultat, ce n’est plus du tout aussi évident. Ses intentions comiques ou du moins décalées et peu ordinaires n’atteignent pas vraiment leur but, on esquisse quelques rares sourires, mais l’impression tenace de tourner en rond survient au bout du premier tiers. Le récit stagne, les personnages restent opaques derrière leurs looks d’hippies sur le retour, et les arnaques qu’ils mettent en place ne sont pas toujours très clairement compréhensibles. On devine que la cinéaste a souhaité dénoncer les travers du rêve américain en décrivant ces loosers SDF et paumés, mais au delà de ça, son « avion de ligne » ne décolle pas du sol.

On peut trouver quelque salut toutefois dans le jeu des comédiennes, en premier lieu Evan Rachel Wood ( révélée par Thirteen) incarnant cette grande fille éteinte et marchant comme un zombie, aux ordres de ses parents, et on retrouve avec plaisir Debra Winger (souvenez vous de l’amoureuse de Officier et gentleman et de Tendres Passions), elle effectue un come back osé dans le rôle de cette mère décalée et incapable de tendresse. Bien sûr, on peut reconnaitre au film un ton singulier qui émeut davantage dans la dernière demi heure, lorsque l’on comprend combien l’affection et l’éducation ont été balayés par d’obscurs désirs d’argent. Alors, du coup le côté artificiel et décousu prend quelque peu d’intêret. Mais c’est trop peu. Et surtout c’est trop tard.

ANNEE DE PRODUCTION 2020.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Comédie assez molle et tardivement convaincante. Dommage.

1 COMMENTAIRE

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