AccueilCritiquesDrameLES MAUVAIS COUPS

LES MAUVAIS COUPS

Dans une campagne profonde, Roberte et Milan forment un couple en perdition. Lui tente de faire le deuil de son passé de coureur automobile connu, elle noie son ennui quotidien dans l’alcool. L’arrivée dans le village d’une jeune et jolie institutrice avec qui ils vont se lier, va réveiller les vieux démons de leurs âmes torturées.

Le film est l’adaptation d’un roman très littéraire de Roger Vailland, connu pour ses textes pointus sur l’amour, les sentiments, les émotions et leurs changements constants. Un réalisateur, aujourd’hui totalement oublié, François Leterrier s’est intéressé à ce livre décrivant la trajectoire d’un couple usé, fatigué par plus d’une décennie de mariage et vivant en vase clos dans un lieu isolé et assez sinistre. Pétri dans leurs habitudes, cet homme et cette femme ne sont plus sur la même longueur d’ondes, à une époque où le divorce n’était pas monnaie courante. Les Mauvais Coups débute dans les décors naturels d’une campagne pluvieuse, grisâtre, où l’ennui semble avoir englouti les êtres, et notamment l’héroîne principale, Roberte, femme désabusée et lasse, sentant que son mari ne la désire plus, et a sûrement fini de l’aimer. Leurs rapports ne sont pas houleux, mais teintés de ressentiment à peine dissimulé. Le déroulement du script se fait presque comme un thriller tranquille dans lequel on pressent un drame poindre… Le premier tiers n’évite d’ailleurs pas certaines longueurs (trop de scènes insistent sur la vacuité du quotidien), au risque de perdre au passage l’intêret du spectateur. Ensuite, l’arrivée du troisième protagoniste redonne de l’élan à une ambiance ankylosée et quelque peu tristoune.

Leterrier gère mieux son sujet lorsqu’il s’agit de se concentrer sur le point de vue de l’épouse, d’autant que le rôle est tenu par l’immense Simone Signoret, parfaite en femme à la dérive, sentant le sol se dérober sous ses pieds. Elle incarne ce beau personnage avec beaucoup de force et impulse du même coup une vitalité bienvenue. Elle est celle qui assiste au désastre annoncé, impuissante, mais lucide face à l’inéluctable. Cet aspect du film est sûrement l’ingrédient le plus touchant qu’on y trouve. Face à elle, le mari joué par Reginald Kerman n’est pas hélas très consistant et n’impose pas une présence marquante. On y découvre par contre la jeune Alexandra Stewart, très jolie débutante que l’on verra plus tard dans La Nuit Americaine, et plutôt fine comédienne. Si l’on ne peut pas dire que ce film est resté dans les annales, il reste néammoins à redécouvrir au moins pour la prestation de Signoret, touchante et assumant déja les premières rides de la quarantaine.

ANNEE DE PRODUCTION 1961.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Drame conjugal bourgeois assez ampoulé. Mais il y a Simone Signoret, parfaitement touchante.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Drame conjugal bourgeois assez ampoulé. Mais il y a Simone Signoret, parfaitement touchante.LES MAUVAIS COUPS