DRACULA

Transylvanie 1462. Vlad Drakul laisse la belle Elisabetha pour aller au combat contre l’envahisseur turc. Il revient victorieux, mais elle s’est suicidée à la fausse nouvelle de sa mort. Eperdu de douleur, il abjure sa foi, maudit Dieu et en appelle aux puissances du sang pour retrouver sa bien aimée. Jusqu’à devenir Dracula, un vampire redoutable qui va sévir dans le Londres de 1897 et trouver en Mina, une jeune future épouse l’amour qu’il a autrefois perdu…

En s’emparant du fameux roman de Bram Stocker Dracula, un joyau de la littérature fantastique, Francis Ford Coppola s’attaque à un mythe maintes fois adapté au cinéma avec grand succès, et son intention a été d’en donner sa propre vision, d’en réinventer l’image, quitte à piétiner un peu la mémoire des cinéphiles du monde entier. Son film est plutôt très fidèle au livre, suivant l’intrigue à l’aide des lettres que Jonhatan Harker (Keanu Reeves, assez faible) écrit à Mina (jolie et délicate Winona Ryder), avant d’effectuer un virage gonflé vers un hommage baroque et gothique à la fois au célèbre vampire. En cela, il faut reconnaitre que l’ambition et les moyens mis en oeuvre par le réalisateur d’Apocalype Now frappent par une grandiloquence et une démesure digne d’un péplum des temps jadis. Il prend donc des libertés avec la légende et choisit de mettre en avant la romance entre le Comte sanguinaire et sa promise, de manière certes très romantique et appliqué, mais qui parasite quelque peu l’enjeu auquel on pouvait s’attendre: du fantastique pur et dur. Alors, les images sont belles, les décors et les costumes de l’Angleterre victorienne somptueux, et reconnaissons le, la mise en scène de Coppola possède une maitrise incontestable, mais…

Oui, il y a un mais! Au milieu de tout le côté tape à l’oeil spectaculaire proposé, d’assez longs moments trainent la patte, le récit est parfois hésitant, le montage abrupt et l’épouvante tarde à venir. Et quand elle surgit, on a droit à un déferlement de sang, avec décapitations, et des effets gore pas très heureux. Coppola n’a pas su trouver le bon équilibre entre le genre fantastique et l’histoire d’amour « éternelle » qui prend bien trop d’importance dans le film. Toute l’ambiance sombre et inquiétante des anciens Dracula manque cruellement et malgré la beauté évidente de l’ensemble, force est d’avouer qu’au lieu de scènes « chic », il aurait été préférable d’avoir du choc! Gary Oldman ne fait pas oublier ses illustres prédécesseurs (Bela Lugosi et Christopher Lee) et son jeu pourtant inspiré d’habitude se noie sous un maquillage outrancier. Bien sûr, on peut trouver méritoire la tentative de renouvellement d’une histoire si connue, il n’empêche que malgré de grandes qualités, ce Dracula manque d’âme et laisse une sensation tenace de déception.

ANNEE DE PRODUCTION 1992.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Le Dracula de Coppola est aussi ambitieux que décevant, car il oublie un peu trop les bases du mythe. Gary Oldman manque aussi de mordant.

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