FEMMES MARQUEES

Mary Dwight est une des entraineuses du club Intimate, racheté par un gangster redoutable Johnny Vanning. Il fait régner la terreur et menace tout ceux qui osent braver sa loi brutale et ses desseins criminels. Mary travaille avec quatre autres filles dans le club, toutes soumises au joug de cet odieux souteneur. Lorsque la propre soeur de Mary est tuée par les hommes de main de Vanning, la jeune femme décide de tout faire pour dénoncer et faire condamner les responsables. Quitte à mettre sa vie en danger…

Ce film policier inhabituel dans les productions Warner des années 30 met en relief l’influence de la pègre dans une ville et au sein d’un cabaret dans lequel évolue cinq jeunes femmes vivant de leurs charmes, mais subissant la domination masculine au quotidien. Le réalisateur Lloyd Bacon propose un script audacieux pour l’époque, puisque au lieu de glorifier les gangsters et leur donner le « beau rôle », il s’attache plutôt à faire une oeuvre quasi féministe, dans laquelle l’oppression subie par ces femmes est condamnée, montrée du doigt. Le courage dont fait preuve l’héroine, Mary, est admirable et le ressort dramatique de l’intrigue suit son parcours, la désignant comme celle qui « fera bouger les lignes », malgré le danger mortel qu’elle encourt. La mise en scène efficace et tendue trouve son point fulminant dans les séquences assez violentes (souvent filmées hors champ) et faiblit un peu lorsqu’il s’agit du procès, où le suspense retombe quelque peu.

Le film repose beaucoup sur la performance de Bette Davis, au caractère bien trempé comme toujours, et qui affronte ce monde d’hommes, la tête haute et le regard perçant. Une nouvelle fois, elle est extraordinaire jusque dans les séquences où elle apparaît défigurée, avec un réalisme étonnant pour une star de son calibre. Dans un second rôle, on retrouve le jeune Humphrey Bogart en inspecteur décidé à faire éclater la vérité et ému par le combat de ces « hôtesses de charme », obligées de vivre dans la peur permanente. Le sujet est d’une grande modernité, puisque la violence faite aux femmes provoque aujourd’hui encore de nombreux débats passionnés. Mine de rien, ce film est en avance sur son temps et en plus d’un beau numéro d’actrice, il demeure un excellent divertissement. Un plaidoyer pour la Justice dont la fin est moralisatrice mais qui tient solidement la route.

ANNEE DE PRODUCTION 1937.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un bon film policier osé pour l'époque, avec une grande Bette Davis.

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