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AU NOM DE LA TERRE

Pierre Jarjeau et sa femme Claire reprennent le ferme familiale. Vingt ans plus tard, l’exploitation s’est agrandie, la famille aussi. C’est encore les jours heureux, du moins au début.. Puis les dettes s’accumulent, Pierre s’épuise au travail et malgré l’amour de sa femme et de ses enfants, il sombre peu à peu dans la dépression, puis dans la déchéance…

D’après un récit autobiographique centré sur l’histoire de son propre père, Edouard Bergeon réalise ce premier long métrage très fort qui résonne comme un témoignage poignant sur la condition paysanne en France. Il construit son film comme une saga familiale et porte un regard implacable sur l’évolution du monde agricole de ces quarante dernières années. Montrant combien le profit a englouti une profession difficile et demandant des sacrifices énormes, pour peu de bénéfices au final. En effet, le personnage de Pierre est un bourreau de travail et s’investit à fond dans sa ferme, essaye de s’adapter à un marché de plus en plus compétitif, multipliant les prêts bancaires pour tenir face aux restructurations inévitables et finit par être acculé de dettes et d’un manque patent de résultats. La sincérité du propos traverse un scénario bien agencé et fonctionnant comme une réelle tragédie (le film s’ouvre sur une scène d’amour et s’achève sur une séquence terrible de mort), et Bergeon contrebalance le drame avec des moments plus « légers », ceux d’un bonheur fragile qui va voler en éclats.

La mise en scène est modeste, tout au service de ce qu’elle raconte de façon frontale et courageuse. Dans son aventure, il a entrainé par sa conviction profonde un producteur de renom Christophe Rossignon et surtout un acteur totalement impliqué en la personne de Guillaume Canet, qui est ici formidable d’intensité. Habité par son rôle, il n’avait jamais joué aussi bien la détresse, le découragement d’un homme épuisé par la vie. Les autres comédiens ne sont pas en reste: Veerle Baetens une actrice superbe découverte dans Duelles, ainsi que le jeune Anthony Bajon dans le rôle du fils, ou bien Rufus étonnant en père moralisateur et dur comme la pierre. Le résultat est puissant, bouleversant et ces personnages nous hantent longtemps après le mot fin. Certes, une oeuvre pleine de tristesse, mais qui prend aux tripes. C’est pas si souvent…

ANNEE DE PRODUCTION 2019.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Très émouvant premier film sur la condition paysanne, d'après une histoire vraie. Guillaume Canet habité.

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