Sur l’ile grecque de Kalokairi, Sophie, une jeune fille de 20 ans qui va bientôt se marier, convoque ses trois potentiels pères pour la mener à l’autel. En effet, sa mère la pétulante Donna a eu au même moment, trois hommes dans sa vie amoureuse et aucun ne sait pourquoi on leur envoie cette invitation. Les quiproquos et les passions vont se mélanger gaiement…
Afin d’apprécier pleinement cette comédie musicale, adaptée directement du spectacle conçu pour la scène en 1999, il est utile de faire abstraction de l’esthétique choisie par la réalisatrice Phyllida Lloyd. En effet, les décors en carton pâte de cette ile grecque, censée être paradisiaque, sont surtout d’un kitsch ahurissant, criard, et pour être franc, assez vilain. Il faudra aussi ne pas être trop exigeant sur le scénario, qui s’apparente plutôt à une histoire « prétexte » et qui se borne à une dramaturgie relativement inepte. En revanche, en se concentrant sur tout le reste, il y a de grandes chances d’y trouver de quoi passer un agréable moment, car le film se révèle un bon antidote à la morosité. Grâce aux chansons indémodables et irrésistibles du groupe ABBA, interprétées ici avec joie, entrain et bonne humeur communicative. Certes, la mise en scène de Lloyd ressemble plus à un long clip vidéo qu’à un vrai film de cinéma, mais le romantisme sucré du propos ne peut nous laisser de marbre.
Et l’autre excellente raison de se laisser embarquer par ce tsunami de numéros musicaux s’appelle Meryl Streep! L’actrice déploie une énergie physique et vocale endiablée, montrant toute l’étendue de son jeu et de ses talents de chanteuse aussi! Elle est époustouflante. A côté d’elle, les autres comédiens paraissent falots, pourtant ses partenaires masculins ne sont pas n’importe qui: Colin Firth et Pierce Brosnan semblent s’amuser d’être de la partie. Ce film musical a obtenu un énorme succès au box office mondial, prouvant une fois de plus que le disco est éternel et que les tubes d’ABBA ont raison de l’intrigue la plus minimaliste qui soit.
ANNEE DE PRODUCTION 2008.
