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L’ENFER DES TROPIQUES

Félix et Tony, deux aventuriers, parcourent les Caraïbes, vivant de trafics plus ou moins légaux. Moyennant une jolie somme d’argent, ils acceptent d’emmener clandestinement Irena, une femme apatride, au passé trouble, jusqu’à l’ile de Santa Nada. Tony tombe immédiatement amoureux d’elle. Les rapports entre les deux hommes dégénèrent dans la foulée.

Avant d’être metteur en scène, Robert Parrish a d’abord été acteur de complément depuis l’époque du muet, pratiqué divers métiers au sein de l’industrie hollywoodienne et s’est imprégné de cinéma, depuis son plus jeune âge. Il débute dans la réalisation à l’orée des années cinquante et il livre là une bonne série B d’aventures exotiques, produite par la Columbia, dans un Technicolor flamboyant et un casting étincelant. Parrish raconte l’histoire de deux « anti héros », contrebandiers et parcourant les mers du Pacifique, dont la vie va être bouleversée par l’arrivée d’une femme fatale, créant bien entendu une rivalité amoureuse inévitable. Un sujet rebattu maintes fois et un récit simpliste n’empêche pas le divertissement d’opérer tranquillement. Ce type de production américaine était courante à cette époque et L’Enfer des tropiques ne déroge pas à la règle. Dans une première partie, le cinéaste installe ses personnages et l’enjeu de sa narration, puis dans la seconde il se concentre sur la menace pesant sur un seul d’entre eux et étire ses séquences assez maladroitement. Le montage aurait mérité d’être plus resserré pour éviter les longueurs inutiles. D’où une sensation de résultat bancal et insatisfaisant.

Si l’on adhère malgré tout, c’est pour le trio de stars à l’affiche! Robert Mitchum joue comme souvent les rustres au grand coeur, Jack Lemmon plus sympathique trouve l’occasion de s’illustrer dans le genre aventures, lui que l’on voyait surtout dans des comédies. Ce duo d’hommes étonne, car imprévisible et plutôt convaincant. Entre eux, la tornade Rita Hayworth, incarnant une fois de plus une femme fatale. L’actrice de Gilda faisait ici son retour, après quatre ans d’absence et se montre encore très belle, même si l’on peut déjà déceler une once de lassitude dans son jeu (finalement très émouvante). Ce produit agréable n’a pas le panache des grands films, mais se laisse regarder sans déplaisir.

ANNEE DE PRODUCTION 1957.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Bande d'aventures exotiques, sur fond de trio amoureux. Parrish fait juste le job. Une série B agréable.

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