BAGDAD CAFE

A la suite d’une dispute, un couple de bavarois font route séparés, en plein milieu du désert du Nevada. Jasmin, la plantureuse épouse, erre avec sa valise et atterrit dans un café miteux, le Bagdad, tenu par Brenda, sa patronne dépassée et elle aussi larguée par son mari. Après la méfiance, la complicité et l’amitié va naitre entre les deux femmes…

Réalisateur munichois, Percy Adlon a tourné quelques films restés confidentiels ou peu vus jusqu’à ce Bagdad Café, tourné en 1987, et qui est devenu un film phénomène. Presque un miracle cinématographique! L’histoire en est toute simple: la rencontre incongrue (dans un lieu qui l’est tout autant) de deux femmes aux cultures opposées, l’une allemande, l’autre noire, partageant un point commun: une vie sentimentale à la dérive. Toutes deux quittées par des maris irrespectueux, elles souffrent de solitude et vont se rapprocher progressivement, malgré la méfiance tenace et les préjugés. Adlon accouche d’un conte poétique et très positif, une sorte de « feel good movie » (à une époque où l’on n’avait pas encore inventé ce terme pour désigner un film donnant la pêche et le sourire), et place sa caméra dans le paysage réaliste du Nevada, au milieu de nulle part, dans ce café crasseux où les êtres semblent tous résignés, et ajoute du surréalisme avec la magie et le bonheur quasi paradisiaque que va apporter la venue d’une étrangère bienveillante. Raconté ainsi, Bagdad Café peut sembler un brin « artificiel », pourtant le traitement émouvant qu’Adlon en fait donne un résultat largement réussi.

Comme son héroïne, le film use d’un charme ensorcelant, déroule son pouvoir d’attraction et nous emmène tout droit au pays d’un rêve merveilleux. Bien sûr, les bons sentiments ne font pas toujours les bons films, mais ici ca matche avec un naturel désarmant. Grâce aussi aux deux actrices choisies: Marianne Sagebrecht, en bavaroise éperdue et magicienne, et CCH Pounder, tenancière rigide et antipathique (au début surtout) de ce café en ruines. Leur joli duo a fait l’unanimité. Mais également la présence de Jack Palance, une « gueule » du cinéma américain, attendrissant dans son dernier grand rôle. Enfin, comment oublier l’air déchirant chanté par Jevetta Steele Calling You? Un cri d’amour auquel le public a fait un triomphe mérité. On a tous envie de s’arrêter faire une halte au Bagdad Café.

ANNEE DE PRODUCTION 1987.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Seul film marquant et très réussi de Percy Adlon, mais quel succès! Musique superbe et duo d'actrices rentré dans la légende.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Seul film marquant et très réussi de Percy Adlon, mais quel succès! Musique superbe et duo d'actrices rentré dans la légende. BAGDAD CAFE