BLONDE

Le parcours de vie chaotique de la femme la plus célèbre du monde: l’actrice américaine Marilyn Monroe, tragiquement décédée en 1962, à 36 ans. Son culte ne s’est jamais démenti depuis…

Au commencement, il y a le foisonnant et audacieux roman de Joyce Carol Oates, Blonde, sorti voici plus de 20 ans et qui a connu un succès mondial. L’adaptation pour le cinéma s’est fait attendre, jusqu’à ce que le réalisateur Andrew Dominik (Chopper) s’en empare et décide de ne pas en dénaturer l’essence. Ce qui fait qu’il ne s’agit absolument pas d’un biopic sur Marilyn Monroe, mais bien une radiographie minutieuse sur qui était -peut être?-Norma Jean Baker à la base. Autant dire qu’elle y est dépeinte comme une âme en détresse, une petite fille en quête perpétuelle d’un père fantomatique, cachée derrière les apparats de la star tant adulée. La vision de Dominik ne s’apesantit donc pas sur la célébrité et la gloire, mais se concentre sur la femme blessée, l’être humain ultra sensible et perdue qui donnait le change lorsqu’elle était ce « monstre médiatique » à la silhouette affolante et à la beauté inégalée. Le film passe constamment du noir et blanc à la couleur, comme engoncé entre deux mondes, accentuant la sensation d’étouffement du personnage principal, grâce à une réalisation inspirée et fascinante. On trouve bien sûr les protagonistes phares de cette existence surexposée (Joe Di Maggio, Arthur Miller, John Kennedy), mais sinon point de linéarité ou de construction conventionnelle: Blonde se veut être le cauchemar sans fin d’une icône à l’identité brouillée, avec ses hallucinations, ses outrances, ses vides aussi.

Après le désastreux My Week with Marilyn, plutôt faiblement interprété par Michelle Williams, le choix d’une actrice moins connue parait plus judicieux et adapté, si tant est que l’on puisse s’approcher au plus près du mythe. La jeune Ana de Armas livre une performance troublante, restituant par moments avec exactitude la gestuelle et les expressions de Marilyn, à d’autres instants lui ressemblant moins. Le plus sérieux reproche à faire à Dominik tient sûrement au fait d’user de complaisantes répétitions dans sa manière quasi sadique de montrer une déchéance humaine: de ce fait, la durée de 2H47 donne un sentiment d’étirement trop important. Toutefois, cette oeuvre sombre et inconfortable, à des années lumière des paillettes et du glamour hollywoodien, s’impose comme une des plus implacables variations sur la solitude que l’on ai vu depuis des lustres. Visible sur NETFLIX.

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une vision sombre de Norma Jean Baker dans cet anti biopic à la réalisation pleine d'idées. Un peu trop long cependant. Ana de Armas fait un très joli travail de composition.

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