GARCON !

Alex, la soixantaine, chef de rang dans une grande brasserie parisienne, partage son appartement avec son collègue Gilbert. Leur vie est un véritable ballet entre les cuisines, la salle, où le client est roi. Séparé de sa femme, Alex cumule les conquêtes sans jamais s’attacher. Mais un jour, il retrouve Claire, une jeune trentenaire qu’il a connu 17 ans auparavant et retombe sous son charme…

La décennie 70 marqua la consécration et l’éclat total du cinéma de Claude Sautet, explorateur des âmes humaines, sensible portraitiste de groupe, et des Choses de la Vie à Une histoire simple, il réalisa ses plus grands chefs d’oeuvres. En 1983, le cinéaste se lance dans ce projet et redonne à Yves Montand un rôle principal, après l’avoir déjà dirigé dans César et Rosalie et Vincent, François, Paul et les autres. Cette troisième collaboration est sans nul doute la moins convaincante. Contant l’histoire d’un chef de rang d’une brasserie parisienne ayant dépassé la soixantaine, Sautet esquisse le parcours d’un solitaire un peu égocentrique, divorcé, séducteur et ses rapports avec son entourage (parfois conflictuels). Les amours, les emmerdes d’un homme tout simplement, et ses états d’âmes en gros! Si le récit n’est pas désagréable en soi et se laisse suivre, Garçon! a pourtant du mal à nous passionner ou en tout cas à nous émouvoir, Sautet semble un peu lassé et fatigué dans sa mise en scène, même s’ il filme adroitement les mouvements perpétuels de son héros virevoltant, son propos fait du sur place et surtout ne retrouve pas la profondeur de ses films d’autrefois. Certes, avec Dabadie à l’écriture des dialogues, le film comporte quelques séquences sensibles, mais l’ensemble a tendance à ronronner un peu.

Ce que Sautet a tenté de décrire, c’est le bilan non avoué d’un homme arrivé à l’automne de sa vie et devant se remettre en question, tant au niveau des femmes que de son travail. Un joli casting apporte bien sûr la joie d’admirer l’élégance de Nicole Garcia, la rondeur placide de Jacques Villeret, la tonitruance de Bernard Fresson, ainsi que la fragilité de la regrettée Dominique Laffin. Mais la tornade Montand balaye tout sur son passage, l’acteur étant de tous les plans éclipse toute possibilité à Garçon de n’être autre chose qu’un festival de ses différentes humeurs. Ainsi, cet opus (sympathique malgré tout) fait partie des plus mineurs de Claude Sautet.

ANNEE DE PRODUCTION 1983.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

En petite forme, Claude Sautet se répète sans atteindre ses fulgurances d'antan. Montand écrasant est la raison d'être du film.

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