LES MIENS

Moussa a toujours été doux, altruiste et présent pour sa famille. A l’opposé de son frère Ryad, présentateur télé connu au caractère égoïste et que chaque membre du clan trouve trop distant. Un jour, Moussa chute et se cogne violemment la tête: cet accident lui occasionne un traumatisme crânien, le rendant ensuite méconnaissable. Il devient colérique, dur, et balance à ses proches leurs quatre vérités. Jusqu’à se brouiller avec tout le monde, sauf avec Ryad…

Pour son sixième long métrage, l’acteur réalisateur Roschdy Zem collabore au scénario avec Maïwenn et livre une sorte d’autobiographie sur ses rapports houleux avec les membres de sa grande famille. Un clan constitué de quatre frères et d’une soeur ne parvenant pas à exprimer leur attachement les uns envers les autres et finissant par se brouiller pour de vieux règlements de comptes. Cette chronique familiale somme toute assez banale dans sa narration peine à décoller avec ses séquences attendues, son ton ni vraiment comique ni vraiment dramatique, et un scénario sans grand relief. Zem cultive sûrement de bonnes intentions en voulant parler de son « clan », malheureusement il reste en surface dans ses thématiques, soit en ne faisant que les effleurer, soit en se dispersant dans des idées pas folichonnes. Les personnages changent radicalement dans leurs caractères de manière peu crédible et il est du coup difficile d’éprouver de l’empathie pour cette fratrie divisée par les mesquineries et l’égoïsme. Bien que la générosité pointe par de brefs instants, Roschdy Zem ne donne pas suffisamment d’ampleur à son sujet pour nous toucher vraiment.

Reste une interprétation d’ensemble très correcte, de Sami Bouajila en homme brisé par son divorce et soudain sans filtre avec les siens à Meriem Serbah en soeur trop dévouée et infantilisante, de Roschdy Zem lui même, excellent en frère débordé par son travail et insensible aux autres à Maïwenn campant son épouse impuissante à le faire changer. D’ailleurs, les deux plus jolies scènes du film sont justement celles où l’actrice réalisatrice de Polisse offre son jeu vibrant et rehausse le niveau d’un film par ailleurs bien trop moyen pour emporter l’adhésion.

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

 

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Instantané d'une famille dysfonctionnelle, ce dernier long métrage de Roschdy Zem ne traite son sujet qu'avec des balbutiements. Dommage pour sa distribution.

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