ROUGE BAISER

1952. La guerre Froide divise les français. Nadia, 15 ans, juive d’origine polonaise, milite aux Jeunesses Communistes. Malmenée par la police lors d’une manifestation antiaméricaine, elle rencontre Stéphane, un beau photographe, ouvertement de droite. Très vite, sa passion pour Stéphane la dévore. L’engagement politique de la jeune fille est bientôt ébranlé…

De productrice renommée, Véra Belmont passe à la réalisation, désireuse de raconter par le biais de la fiction une part de sa jeunesse, vécue dans les années 50, alors qu’elle était militante du Parti Communiste, comme toute sa famille d’ailleurs. Notre pays était divisé entre les soutiens communistes à l’Union Soviétique et ceux qui jugeaient déjà Staline comme un dictateur derrière ses airs de sauveur du peuple. Véra Belmont annonce la couleur avec son titre: le rouge pour l’engagement politique auprès des cocos et le baiser pour la romance qu’elle évoque au milieu. Celle entre sa toute jeune héroïne, encore mineure, et un jeune reporter conservateur, beau comme un Dieu , qui la subjugue. Le mélange des deux « genres » trouve parfois difficilement son équilibre, par un manque d’unité dans la mise en scène, un éparpillement narratif empêchant d’adhérer à l’ensemble, et ce malgré quelques belles séquences réussies. La sincérité de Belmont ne fait pas de doutes et parvient même à atteindre une certaine émotion, mais de manière trop furtive pour faire de Rouge Baiser un film réellement abouti.

La cinéaste débutante (elle n’avait fait qu’un documentaire avant) a longtemps cherché sa Nadia et arrêta son choix sur Charlotte Valandrey, quinze ans, jolie comme tout, fort tempérament, débute alors et son jeu, pas tout à fait au point, reste hésitant. Sa fraicheur indéniable n’a hélas pas pu perdurer et sa carrière fut stoppée net par ce sale virus qui faisait tant peur dans ces années là. Lambert Wilson, beaucoup plus à l’aise car plus expérimenté, tient le rôle de l’amoureux ébloui avec prestance. Qualité des seconds rôles aussi: Marthe Keller, Laurent Terzieff, employés très justement. On peut redonner une seconde chance à ce film imparfait pour une revoyure éventuelle.

ANNEE DE PRODUCTION 1985.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Premier essai de fiction pour Véra Belmont, honnête mais non dénué de maladresses. Lambert Wilson assure, Charlotte Valandrey débutante avant de voir son destin basculer.

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