Saint Tropez, plein été. Chris, 18 ans, sa mère Claude passent leur temps à la plage. Elles rencontrent Romain, un gigolo pour clientèle aisée. Bientôt, ce dernier devient l’amant de Claude et Chris en conçoit une jalousie terrible. Vexée d’être éconduite, elle fomente une vengeance…
Pourquoi diable L’année des méduses a t’il été un tel succès phénomène pendant les années 80? A le revoir aujourd’hui, on en est d’autant plus… médusé! Le pitch tient en quelques mots à peine: c’est l’amour à la plage (pour reprendre un tube célèbre de Niagara), une femme de quasiment 40 ans, sa fille aguicheuse et capricieuse de 18 et un beau mâle en rut sont les protagonistes d’un triangle infernal, où la séduction, la jalousie et le cul font un lot commun. Le responsable et auteur s’appelle Christopher Franck, un assez bon scénariste au demeurant disparu trop tôt, et qui propose là un récit relativement indigent, traçant des personnages superficiels et une intrigue de roman d’été aussi mal écrit que vite parcouru. Se limitant à une pauvre mise en scène de téléfilm, Franck semble se foutre de tout: du cadre, de sa direction d’acteurs, et plus grave ne s’embarrasse d’aucun point de vue. Avec plus de trouble, de perversité, l’histoire aurait pu ressembler à une sorte de » Liaisons Dangereuses à Saint Tropez », au lieu de ça on se coltine 1H45 de problèmes pseudo sentimentaux de bourgeoises en chaleur.
Alors que reste t’il à prendre et surtout à sauver de ce nanar multi rediffusé à la téloche? Et bien d’innombrables scènes de nu, filmées sous un soleil de plomb, montrant des corps bronzés et vigoureux, et le casting « bankable » du moment: Bernard Giraudeau au jeu malin en maquereau sûr de son charme, la classe de Caroline Cellier, et évidemment l’argument de vente massif de l’affiche, Mlle Valérie Kaprisky et sa plastique parfaite! En plus, ça tombe bien, elle passe 90% du temps à poil! Révélée dans La Femme Publique quelques mois avant, elle est à nouveau davantage employée dans ce but, vu que son jeu d’actrice ne vole pas bien haut. En faisant le compte de ces quelques points « positifs », cinématographiquement parlant, ça ne fait pas lourd!
ANNEE DE PRODUCTION 1984.
