Dans une bourgade californienne, trois femmes donnent naissance à trois enfants lors d’une éclipse totale solaire. Quelques années plus tard, ces mêmes gosses deviennent les tueurs les plus redoutables de la région.
Le thème des enfants tueurs n’est pas vraiment nouveau quand cet opus sort de terre au cours de l’année 1981. Auparavant, il y eut des oeuvres marquantes traitant du même sujet, on se souvient bien sûr de Le Village des Damnés qui lorgnait plutôt du côté de la science fiction, puis vint Le Monstre est vivant de Larry Cohen, très malsain film d’épouvante autour d’un bébé monstrueux, sans compter La Malédiction et son Damien enfant du diable. Ce qui frappe ici et surtout ce qui diffère de ces exemples cités, c’est que ces enfants agissent sans états d’âmes, sans mobile et simplement pour le simple plaisir de tuer. Aux commandes, un jeune homme (scénariste et réalisateur) nommé Ed Hunt, auteur de L’Invasion des Soucoupes volantes, propose ce récit glaçant, installant un climat angoissant, situé dans un quotidien banal, et fait émerger l’horreur par ses crimes odieux et gratuits. Hunt ne fait pas dans la psychologie facile, ne donne aucune piste explicative foireuse (si ce n’est l’éclipse solaire du début), ainsi les actes de ces chères têtes blondes font d’autant plus peur. Assez daté, le film se rapproche davantage du superbe Les Révoltés de l’an 2000 , une oeuvre espagnole contant les méfaits de bambins assoiffés de sang.
Hunt utilise une musique très proche, à la limite du plagiat, de celle du mythique Vendredi 13, sorti un an plus tôt. L’affiche, très réussie, dénote un humour noir et d’un macabre que l’on retrouve aussi dans certaines séquences. Certes, la mise en scène revêt un aspect télévisuel un peu fauché, mais cette série B n’a pas à rougir pour autant grâce à l’ingéniosité perverse et sadique de ces horribles mômes. On assiste tout de même et l’air de rien à un parricide en bonne et due forme! Ce bon slasher à la conclusion cynique et nihiliste a fait les beaux jours des vidéos clubs et nécessite du coup une redécouverte.
ANNEE DE PRODUCTION 1981.
