1943. Etats Unis. Dottie Hinson et sa petite soeur Kit jouent au base ball en amateur dans un petit club. Repérées par un recruteur qui sillonne le pays afin de constituer une ligue féminine pour compenser l’absence des hommes, les voila parties pour une aventure qui va marquer le reste de leur vie…
Durant la seconde guerre mondiale, les Américains partaient au front contre les nazis, y compris les joueurs de base ball, un sport très aimé aux Etats Unis, et l’idée vient alors de les remplacer par des femmes douées dans cette discipline pour attirer les foules et ne pas perdre le sens du divertissement. Sur la base de cette histoire totalement vraie donc, la réalisatrice Penny Marshall a signé un scénario bien sympathique relatant cette incroyable aventure humaine, sur le ton de la comédie enlevée et tout en offrant aussi un pur divertissement sportif, puisque l’on assiste à plusieurs matchs disputés par ces demoiselles fort charmantes. Film choral, Une Equipe hors du commun sacralise l’esprit de groupe, l’entraide, l’effort collectif et bien sûr la volonté de gagner et d’en découdre sur le terrain. Malgré les à priori tenaces et principalement masculins selon lesquels les femmes n’étaient bonnes qu’à rester au foyer, nourrir les gosses et surtout ne pas s’émanciper! Marshall n’use certes pas d’une mise en scène très inventive, mais son propos n’est pas ordinaire et séduit par sa bonne humeur et sa véracité. Beaucoup de moments drôles, quelques autres plus émouvants, le film alterne entre les séquences consacrées au sport et à l’entrainement et celles où les filles vivent en communauté leurs déceptions, leurs joies et leurs chagrins.
Si le récit n’évite pas toujours les bons sentiments, le film parvient à ne pas sombrer dans la niaiserie et convainc par le formidable entrain d’un casting aussi attachant qu’inoubliable. Geena Davis en joueuse grande par la taille et le talent se montre très crédible, Tom Hanks en entraineur misogyne et alcoolique trouve un rôle moins avenant qu’à son habitude et enfin Madonna, brune pour l’occasion, prouve qu’elle est aussi une actrice de comédie sur qui compter. Le reste de la distribution est tenue par des comédiennes moins connues, mais toutes à leur place. Marshall a réussi aussi à capter un peu du côté désuet des comédies américaines des années 40, en plus de sa reconstitution soignée. Pas un chef d’oeuvre c’est vrai, pourtant un film qui donne la banane et que l’on peut largement conseiller.
ANNEE DE PRODUCTION 1992.