L’OUTREMANGEUR

Richard Séléna est un commissaire de police de 160 kilos et est devenu une véritable institution su SRPJ de Marseille. Au cours d’une enquête pour meurtre, il se voit fasciné par une très belle jeune femme dont il sait très vite qu’elle est coupable des faits. Contre son silence, il exige qu’elle vienne diner chez lui tous les soirs pendant un an…

Adapté d’une BD de Tonino Benacquista, ce bien curieux film tente avec une foule de difficultés à mélanger deux genres: le film policier traditionnel et le drame psychologique. Il aurait fallu un réalisateur plus expérimenté pour parvenir à unir harmonieusement les deux histoires proposées: celle d’un flic obèse, se remplissant de nourriture pour se « punir » d’une culpabilité liée à un trauma d’enfance, et celle d’une jolie fille coupable du meurtre de son oncle. C’est un certain Thierry Binisti, auparavant assistant metteur en scène, qui se colle à sa première réalisation et tombe hélas dans le panneau des défauts les plus fréquents: L’outremangeur cumule à la fois des gros plans abusifs, des flash backs surexplicatifs et surtout une intrigue insignifiante, en particulier le récit policier à peine digne d’un numéro de Julie Lescaut! La facture très télévisuelle n’arrange rien et condamne le métrage à un ennui poli rédhibitoire.

L’unique intérêt réside à la rigueur dans la rencontre entre Eric Cantona et Rachida Brakni. Lui, affublé de prothèses et le regard douloureux, ne s’en sort pas trop mal dans sa composition d’obèse solitaire et elle, ex sociétaire de la Comédie Française révélée par le Chaos de Coline Serreau, tient son rôle consciencieusement. Le rapport qui s’installe entre eux, entre dégoût, fascination et crainte évoque un peu La Belle et La Bête (toutes proportions gardées) et ce trouble reste l’élément le plus notable. Par contre, le reste du casting (Caroline Sihol, Richard Bohringer, Jocelyn Quivrin) ne semble pas du tout impliqué et fait chou blanc. Au final, on a l’impression de regarder un simple téléfilm d’une banalité confondante.

ANNEE DE PRODUCTION 2003.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Transposition d'une BD, ce drame mâtiné de pseudo polar n'est pas à la fête avec sa mise en scène pétrie de défauts et son double récit indigeste. Eric Cantona et Rachida Brakni sont les seuls à intéresser un peu.

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