LOVE LIFE

Taeko vit avec son époux Jiro et son fils de 6 ans, Keita, en face de chez ses beaux parents. Tandis qu’elle découvre l’existence d’une ancienne fiancée de son mari, le père biologique de Keita refait surface. Le garçonnet va être hélas victime d’un accident ménager…

Auteur d’un polar inquiétant plutôt réussi, L’Infirmière, sorti en 2020, le japonais Koji Fukada est devenu un cinéaste prolifique qui nous revient avec ce mélo « familial » placé sous le signe de l’émotion. N’hésitant pas à entremêler plusieurs destinées de personnages, l’histoire possède tout de même une unité autour de la question du deuil. Deuil d’un enfant, deuil des sentiments amoureux, deuil d’un passé douloureux à évacuer. Chez Fukada et particulièrement ici, chaque protagoniste aime de manière solitaire, comme coupé du reste du monde et comme si l’objet de leur amour ne les voyait pas se consumer: il sait bien représenter les douleurs du coeur autant que de l’âme à travers la psychologie de chacun. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans la société japonaise moderne (ultra codifiée), où ni cris ni effusions ne se font facilement entendre, ces êtres habitués au silence sont encore davantage isolés en étant sourd muet et en communiquant avec les gestes. Dès lors que le scénario s’oriente vers une tragédie humaine, Fukada essaye de ne pas verser dans le pathos et y parvient grâce à une mise en scène distante d’un classicisme un peu désuet. Comme s’il observait de loin le déroulement des faits et nous en rendait témoins.

L’actrice qui incarne Taeko, l’héroïne blessée, se nomme Fumino Kimura et nous gratifie de son jeu sensible, tout en finesse, tandis que ses partenaires masculins Atom Sunada et Kento Nagayama se montrent également convaincants, chacun dans un registre différent. Love Life glorifie bien sûr la victoire de l’amour et de la vie sur les drames de l’existence, aussi rudes qu’une mort prématurée, une rupture amoureuse dévastatrice, une dépendance affective inconsciente. Koji Fukada confirme avec ce joli film qu’il est un des réalisateurs nippons les plus recommandables du moment, capable de distiller une émotion diffuse et bien réelle.

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

 

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Sensibilité et pudeur sont au programme de ce joli mélodrame bien raconté et maitrisé. Bons comédiens. A voir.

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