Irène débute comme réceptionniste dans un grand hôtel des Alpes Autrichiennes. Lorsqu’elle apprend que celle qui la précédait à ce poste a disparu dans d’étranges circonstances, elle commence à enquêter. Elle se heurte à l’indifférence et à l’hostilité de ses collègues jusqu’à se convaincre qu’une menace pèse sur elle…
Venue d’Autriche, la scénariste et réalisatrice Jessica Hausner nous invite dans un bien étrange hôtel comme décor principal et son héroïne débarque dans le lieu pour tenir son emploi de réceptionniste sans savoir au préalable qu’une ancienne employée s’est tout bonnement volatilisée sans plus donner de nouvelles. L’ambiance d’emblée bizarre, alliée à des plans vaguement anxiogènes, intrigue au départ: on ne sait pas bien quel genre nous attend: fantastique, drame psychologique, horreur? Hausner elle même semble avancer à l’aveugle avec son récit lancinant, où tout est froid, presque sans âme, où chaque protagoniste croisé agit comme un automate. La mise en scène hyper stylisée pourrait être prenante si elle ne laissait pas l’ennui prendre le dessus et si surtout l’histoire avait davantage de consistance! Peut être la réalisatrice a t’elle eu l’intention (louable) de s’en tenir à de la suggestion en espérant créer une peur diffuse sans explication rationnelle?
L’actrice autrichienne Franziska Weiz, quasiment inconnue chez nous, s’est auparavant illustré dans des séries et tient là le premier rôle, sans marquer les esprits outre mesure. Cette faiblesse d’interprétation n’aide en rien Hôtel à nous captiver et à nous perdre dans son labyrinthe mental imitant (mal) le style d’un David Lynch. Toute l’étrangeté que la caméra peine à saisir se dilue dans un enfilement de séquences malheureusement vaines, aggravée par sa fin en queue de poisson! Un sous Shining du pauvre en somme.
ANNEE DE PRODUCTION 2005.