Quatre ans après les désastres causés par le requin blanc, la station balnéaire d’Amity se remet enfin à vivre et prépare sa nouvelle saison touristique. Cependant, deux accidents étranges surviennent à quelques jours d’intervalle avec pour l’un d’eux la disparition inexpliquée de de deux plongeurs. Le chef de la police, Brody, se demande bientôt si le cauchemar vécu n’est pas prêt de recommencer…
Et oui, le grand requin blanc mangeur d’hommes a de nouveau une p’tite faim et revient en effet hanter les eaux de l’Océan Pacifique, comme quelques années auparavant, et fait renaitre un vent de panique auprès des estivants. Cette fois, l’accent est mis davantage sur les scènes d’action pures, plus que sur la suggestion, ce qui n’empêche pas la première heure du film d’être plutôt laborieuse et longue à démarrer. On ne retrouve pas vraiment l’atmosphère propre au chef d’oeuvre immortel de Spielberg, car tout simplement ce n’est plus lui qui est derrière la caméra, mais un certain Jeannot Szwarc, un frenchie auteur des Insectes de Feu, et qui n’a bien entendu pas le quart du génie de Papa Steven. Sa mise en scène, balourde et sans idées, reprend paresseusement les mêmes ressorts que ceux du film originel (jusqu’aux notes de musique terrifiantes signées John Williams!) et on sent d’entrée que Szwarc ne va pas se fouler! Dans la seconde heure, les choses s’arrangent nettement et l’action s’installe plus franchement, avec quelques séquences assez bien foutues et surtout un bon suspense, mettant enfin du carburant dans cette suite tant attendue.
En fait, la carence principale vient du casting: si Roy Schneider reprend son rôle de Brody sans le développer plus et s’en sort honorablement, le reste des comédiens n’ont pas d’épaisseur et pour la majorité, jouent comme des pieds! Quant à la bestiole, on en a pour notre argent puisque le squale apparait suffisamment pour créer effroi et frissons. Szwarc se contente donc de suivre un cahier des charges préétabli et signe un second volet convenu et tout à fait regardable. Moins catastrophique en tout cas que ne le seront les 3e et 4e chapitres! Mais Dieu que Spielberg manque cruellement!
ANNEE DE PRODUCTION 1978.