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MISSISSIPPI BURNING

Au cours de l’été 1964, deux agents du FBI, Anderson et Ward, aux méthodes opposées, enquêtent sur la disparition de trois jeunes activistes des droits civiques, dans une région reculée du Sud des Etats Unis, du côté du Mississipi. Ils constatent très vite que les habitants, ainsi que les autorités locales, cultivent une haine profonde envers les minorités et plus particulièrement envers les Noirs. Ils vont se heurter à l’omerta et à la peur afin de faire éclater l’horrible vérité…

Le réalisateur britannique Alan Parker, auteur du gros succès Midnight Express, raconte une histoire vraie survenue au mi temps des années 60, alors que la ségrégation raciale était encore un problème endémique en Amérique. La disparition étrange (et leurs possibles meurtres) de trois militants de la cause Noire amènent le FBI à s’infiltrer dans une bourgade où sévit le Ku Klux Klan, faisant régner une terreur grandissante auprès de la population. Mississippi Burning est présenté sous la forme d’un thriller aussi oppressant que choquant, prenant soin de mettre la cause politique en avant, de rappeler quelles étaient les conditions de vie de la communauté afro américaine, le risque quotidien pour eux de subir lynchages et persécutions, sans espoir que la justice ne leur soit rendue. Parker choisit de montrer la barbarie et la bêtise des racistes ordinaires, élevés le plus souvent depuis leur enfance dans l’idée d’exclure « ce qui n’est pas eux », sans fondement légitime, et prêt à aller jusqu’à tuer pour mettre en pratique leurs pensées nauséabondes. Ainsi, le film a pu être accusé de manichéisme, car il montre les « méchants Blancs » contre les « gentils Noirs innocents », il n’empêche que cette réalité là ne peut être niée encore aujourd’hui que le problème du racisme reste une problématique hélas d’actualité. Parker filme tout le temps en longue focale, afin de donner assez de recul et de mesurer l’ampleur de la sauvagerie.

Le binôme composé de Gene Hackman et de Willem Dafoe contribue à la réussite du film, puisque entre le vieil aguerri et le jeune idéaliste, les tensions vives se multiplient, alors qu’ils font aussi front commun contre l’ennemi et n’ont qu’un but: démanteler un système pourri, où autant les flics que le maire sont complices, voire carrément coupables d’agissements odieux. Dans un rôle plus discret mais néanmoins marquant, Frances Mac Dormand, avant sa collaboration bien connue avec les Frères Cohen, campe ici une épouse terrorisée par un mari violent et haineux. Mississippi Burning tord les tripes, horrifie, interroge sur l’inhumanité de certains êtres pires que des animaux et se place parmi les meilleures oeuvres du cinéaste anglais.

ANNEE DE PRODUCTION 1989.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Alan Parker s'engage contre le racisme galopant aux Etats Unis avec l'évocation d'un fait divers glaçant. Très bonne mise en scène et casting au poil: Hackman et Dafoe brillent de tout leur charisme.

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