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SUR LA ROUTE DE MADISON

Michael et sa soeur Carolyn reviennent dans la ferme de leur enfance régler la succession de leur mère, Francesca, récemment décédée. Ils découvrent tout un pan de la vie de cette femme ignoré de tous, et surtout de sa liaison brève et intense avec un photographe du National Geographic de passage dans la région dans les années 60…

Attention chef d’oeuvre! Jusque là l’acteur réalisateur Clint Eastwood avait plutôt marqué les esprits avec des thrillers ou des films d’action pure de très bonne facture et souvent salués par des succès publics pour leur efficacité, mais personne ne l’attendait dans le registre du drame romantique qu’il aborde ici avec une maitrise bluffante. En racontant la liaison amoureuse d’une fermière mariée de l’Iowa et d’un baroudeur photographe contrariée par la situation maritale de la femme, Eastwood atteint au sublime. Avec une mise en scène aussi précise que subtile, il décrit les frémissements du coeur, les petits riens qui font l’importance d’un sentiment naissant, les regards entre les amants passionnés et la vie qui change du tout au tout et pour toujours… Le film saisit avec une sensibilité extrême l’amour absolu, le sacrifice ultime d’une femme ne voulant blesser personne et donnant sa vie aux siens, en s »oubliant » littéralement. Sur la Route de Madison capte comme rarement le moindre souffle, les vibrations de ses personnages, et dessine la psychologie profonde de ces êtres en « plein coup de foudre ». La sensualité des séquences d’approche, de baiser, de frôlement de peaux touche infiniment par leur justesse et leur impact nous laisse pétri d’émotion. A la base, un roman à l’eau de rose de Robert James Waller, sorte de Brève Rencontre, qu’Eastwood transcende avec une maestria impressionnante, presque comme s’il avait mûri ce bijou toute son oeuvre durant. Le lyrisme tranquille apporte une beauté indicible à des scènes du quotidien (l’épluchage de légumes à deux, une séance photos improvisée sous un pont, l’eau coulant sur le corps de la femme prenant son bain, etc…). Du travail d’orfèvre.

Quant à l’interprétation, on tutoie les étoiles! Eastwood n’a jamais paru si fragile et si solide à la fois dans sa force sentimentale. Il offre surtout un des rôles les plus inoubliables de la carrière de Meryl Streep, pourtant rompue aux personnages forts. L’actrice accomplit un miracle avec des nuances imperceptibles et un léger accent italien qu’elle a pris pour faire de Francesca cette femme au foyer fatiguée d’avoir dû renoncer si longtemps à ses rêves. Elle y est plus qu’extraordinaire. Que dire de la séquence clôturant quasiment le film, où sous la pluie, elle voit partir à jamais celui qui l’a fait renaitre et qu’elle reste terrassée de douleur dans la voiture de son époux ignorant tout de son trouble? Définitivement beau à pleurer.

ANNEE DE PRODUCTION 1995.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

La quasi perfection du mélodrame, Eastwood nous broie le coeur avec ce film d'amour déchirant. Meryl Streep au delà du sublime. Mythique.

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