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A L’EST D’EDEN

En 1917, a Salinas, dans le Grand Sud des Etats Unis, un jeune homme du nom de Caleb tente par tous les moyens de se faire aimer de son père, un ouvrier agricole. Il est en concurrence permanente avec Aron, son frère, dont son père ne cesse de vanter les mérites. Caleb découvre aussi que leur mère, soit disant morte, habite dans le comté voisin et qu’elle les a abandonnés pour ouvrir une maison close…

Du célèbre roman de John Steinbeck paru en 1952, le réalisateur américain Elia Kazan a surtout conservé la trame des tourments et conflits familiaux dans lequel le jeune Caleb prend toute la place. Utilisant pour la première fois le procédé du Cinémascope, grandissant l’image et rendant ses cadrages plus majestueux, Kazan nous sert une mise en scène usant volontairement de lyrisme et n’hésitant pas à se servir des codes du mélodrame. A l’Est d’Eden reprend la figure biblique d’Abel et Caïn, deux frères rivaux, et la resitue dans l »Amérique rentrant à peine dans le conflit mondial de 14/18. L’auteur d’ Tramway nommé Désir montre bien combien dans ce milieu chrétien et puritain, la jeunesse ne peut que se révolter et crier sa rage, non seulement pour exister mais surtout pour se faire aimer. Caleb veut attirer l’attention de son père, dévoré qu’il est par sa jalousie envers son frère. Kazan sonde les âmes humaines et explore la psyché de son jeune personnage, en carence affective totale, hurlant son mal être dans le vide. Le final verse légèrement dans le pathos et le happy end semble assez factice en regard des situations douloureuses que le récit nous raconte.

Mais A l’Est d’Eden prend toute son amplitude avec l’interprétation fiévreuse de James Dean, tenant là son meilleur rôle, en tout cas le plus complexe. Sa photogénie alliée à un jeu très moderne lui ont apporté un passeport pour la gloire ( hélas écourté avec sa mort prématurée à 24 ans.). A ses côtés, Julie Harris, au physique assez ordinaire, campe la petite amie du frère, secrètement troublée par Caleb. Elia Kazan a réalisé des œuvres sûrement plus abouties avant et après, mais cet Eden compte parmi les classiques du cinéma américain. Beaucoup grâce à Dean, avouons le!

ANNEE DE PRODUCTION 1955

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

D'après le livre de Steinbeck, le récit d'une révolte envers un père incapable d'aimer son fils. Kazan est inspiré même si sa mise en scène en "rajoute"un peu. James Dean dynamite tout sur son passage.

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