VOLVER

Madrid, les quartiers pauvres. Raimunda travaille et vit avec son mari Paco et sa fille Paula. Sa soeur Sole habite à proximité et leur mère, Irène, décédée plusieurs années plus tôt dans un incendie avec leur père, leur manque. Une ancienne voisine de leur ville natale rapporte qu’elle a vu le fantôme d’Irène…

En démarrant son film dans un cimetière dans lequel quelques femmes bavardent autour des tombes de leurs chers disparus qu’elles sont venues entretenir, Pedro Almodovar place son 16ème long métrage sous le signe de la comédie dramatique, tendance mélo. Avec ce récit à tiroirs habilement construit, le réalisateur espagnol aborde des sujets aussi graves que le deuil, la mort, la séparation et les relations mère/fille sur trois générations de femmes, ayant survécu aux pires épreuves. Volver ne sombre pas dans la tristesse ou la sinistrose grâce à des traits d’humour parsemés ici ou là, un ton toujours original, dans lequel Almodovar chante autant son amour pour l’univers féminin que pour les classes populaires, son penchant pour les secrets restés longtemps enfouis. Les femmes sont ainsi encore à l’honneur (les mères, les filles, les soeurs, les voisines, les copines, etc…) et leur charme et leur force rendent le récit d’autant plus réjouissant. Flirtant gentiment avec le fantastique, Volver fait un pied de nez à la mort, certes en l’affrontant de face, mais également en la dédramatisant par le biais de « faux fantômes » surgis du passé. Les moments de pure émotion éclatent au détour d’un regard, d’un sourire, de larmes retenues ou bien dans une chanson triste entonnée par l’héroïne.

Almodovar offre un rôle en or à l’une de ses muses, Pénélope Cruz, ici au sommet de sa beauté et son jeu assuré semble avoir pris une maturité inédite, qu’elle déploie avec une science exacte. A ses côtés, une autre ancienne de ses actrices fétiches, Carmen Maura, revient dans cet univers familier pour elle, incarner justement une « revenante », une mère absente retrouvant ses deux filles chéries, l’occasion de réparer les erreurs et les disputes d’antan. Malgré son thème sombre, Volver resplendit de couleurs vives, navigue entre les vivants et les morts, laissant une place à chacun, rend grâce au courage et à la solidarité féminine. Un très beau film, important dans la carrière du réalisateur de Tout sur ma mère. 

ANNEE DE PRODUCTION 2006.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Les vivants et les morts se croisent dans ce récit émouvant sur le courage des femmes et la difficulté de faire son deuil. Almodovar nous entraine dans un flot d'émotions. Pénélope Cruz crève l'écran et le retour de Carmen Maura fait plaisir à voir.

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