Alors que la saison des tempêtes s’intensifie, l’ancienne spécialiste en la matière, Kate Cooper, se voit de nouveau attirée vers les plaines ouvertes, après une rencontre avec Tyler Owens, également attiré par ces phénomènes dangereux…trauma
Après s’être fait connaître avec un joli film sur une famille coréenne déracinée dans l’Arkansas avec Minari en 2021, le réalisateur Lee Isaac Chung change radicalement de genre en s’attelant à ce reboot du gros succès au box office de 1996 Twister. Centré cette fois sur une jeune fille étudiant de près les phénomènes des tornades, Twisters se présente comme le blockbuster estival par excellence. Le résultat n’est clairement pas à la hauteur des attentes et les nostalgiques de l’original risquent une déception plutôt grande. Au menu, beaucoup trop de parlote et surtout un scénario des plus sommaires, conventionnel au possible avec évidemment une pseudo romance entre la jeune héroïne et un autre « chasseur de tornades » à la cool et forcément « beau gosse »: ils se tournent autour entre deux tempêtes et trois bourrasques! Niveau scènes d’action et de destruction, en gros, elles sont stratégiquement placées au début, au milieu et à la fin, comme pour donner le sentiment du « devoir accompli ». L’évolution des effets numériques depuis ces deux dernières décennies permet des images bien sûr impressionnantes, mais l’aspect très formaté du produit saute aux yeux, car la mise en scène s’avère d’une vraie pauvreté dès qu’il s’agit de se concentrer sur les personnages.
Le casting, justement, manque lui aussi de têtes d’affiches charismatiques et l’on ne peut que déplorer la fadeur des interprètes. Daisy Edgar Jones, révélation du mauvais mélo Là où chantent les écrevisses, tient le rôle central avec son jeu limité et son minois agréable, sans plus. Ses partenaires masculins, Anthony Ramos et Glen Powell, rivalisent d’insignifiance. Bien sûr, l’essentiel avec ce type de productions reste d’en prendre plein les mirettes et d’assister aux catastrophes naturelles (sans risquer quoique ce soit), manière de se divertir le temps de la projection. Mais au final la question est simple: cela suffit il à nous combler vraiment? Disons qu’il vaut mieux ne pas être trop exigeant.
ANNEE DE PRODUCTION 2024