MAXXXINE

A Los Angeles, en 1985, Maxine Minx, vedette de films « pour adultes » veut perçer dans d’autres genres de films. Elle obtient finalement un rôle dans une production d’épouvante, alors qu’un mystérieux tueur masqué terrorise la ville et traque les starlettes d’Hollywood. Des indices sanglants menacent de dévoiler le sombre passé de Maxine…

Après les éclatantes réussites de X et de Pearl (bizarrement seulement distribué en vidéo), voici le dernier volet de la trilogie horrifique initiée par le nouveau maitre du genre, Ti West. Reprenant le personnage féminin principal et la plaçant au coeur des années 80 dans un Hollywood en quête de nouvelles jeunes vedettes, Maxxxine réaffirme l’aspect très référentiel des deux autres opus, avec cette immersion dans le cinéma où l’on assiste aux coulisses et à l’envers du décor d’un milieu carnassier dans lequel l’héroïne entend bien imposer sa présence et son talent. Porté par de bonnes idées de mise en scène, un scénario malin, et surtout du gore juste ce qu’il faut en contrepoint d’un humour noir bienvenu, le film propose une histoire de serial killer renvoyant directement à tous ces « slashers » bien aimés de notre jeunesse. A l’époque bénie de la vidéo où les films d’horreur étaient distribués à la pelle et cartonnaient au box office grâce à un public d’aficionados. Sauf qu’ici, la jeune fille du titre n’est pas seulement une victime de plus dans un patriarcat écrasant, mais bel et bien une figure féminine « couillue » qui ne s’en laisse pas conter. On peut toutefois souligner que la dinguerie du personnage n’est pas aussi ébouriffante et jouissive que dans X ou Pearl. D’où une petite pointe de déception légitime à l’arrivée. Les clins d’oeil à Psychose, Pulsions, Vendredi 13 pour ne citer qu’eux attestent d’une cinéphilie bien digérée par Ti West, et surtout recyclés avec sa touche personnelle.

De nouveau, Mia Goth crève l’écran par son charisme agressif, ses tâches de rousseur, son aisance à passer d’un registre à l’autre, définitivement une actrice sur qui compter désormais. Parmi les anciens, le plaisir de retrouver Bobby Cannavale, Michelle Monaghan et Kevin Bacon (dont le premier rôle marquant était celui d’un ado victime de Jason dans le tout premier Vendredi 13 en 1980 !), ajouté à une BO nostalgique des eighties et le morceau final de Bette Davis eyes par Kim Carnes, rend ce Maxxxine largement recommandable. Hâte maintenant de savoir ce que Ti West nous réserve à l’avenir…

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Peut être un poil moins percutant que ses deux prédécesseurs, cette immersion dans le Hollywood des années 80 vire au slasher référentiel, délaissant un peu la folie si réjouissante de son héroïne, toujours magnifiquement campée par Mia Goth.

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