PULP FICTION

L’odyssée sanglante de petits malfrats dans la jungle d’Hollywood à travers trois histoires qui s’entremêlent. Un couple de jeunes braqueurs, Yolanda et Pumpkin, braquent un resto. Deux truands, Vincent et Jules, ont pour mission de récupérer une mallette au contenu mystérieux. Butch, boxeur pro, doit absolument retrouver sa montre héritée de son père et à laquelle il tient tant…

A la suite de Reservoir Dogs, premier long métrage ayant absolument emballé la planète cinéma et révélé un ancien employé de vidéos clubs en tant que cinéaste, Pulp Fiction vient en quelque sorte enfoncer le clou et confirmé le génie de Quentin Tarantino. En déstructurant la narration et en se délectant de mélanger plusieurs histoires en une, le nouvel enfant terrible d’Hollywood imprime sa marque de fabrique pour de bon, à coups de dialogues tantôt hilarants, tantôt bourrés de clins d’oeil aux séries TV, aux « pulps » (ces romans noirs bon marché édités sur du mauvais papier), et rendant justice à tout un pan de sa cinéphilie de dingue. Pulp Fiction serait comme une pâte à modeler qu’il s’amuse à malaxer sans cesse avec une énergie folle, un esprit iconoclaste et un burlesque étonnant trouvant sa cohérence, alors qu’au départ, il s’agit d’un film de truands, de lascars armés qui se la racontent, de braqueurs minables et plutôt bras cassés. Le style QT se déploie dans ses longs monologues de personnages tous plus allumés les uns que les autres, de discussions parfois surréalistes autour de la religion, de la sodomie, ou du vocabulaire employé pour désigner les hamburgers en Europe (!!). Rajoutez à cela des séquences cultissimes (le twist endiablé entre Mia et Vincent, l’overdose, la cave piégeant deux malheureux « gros bras » au prise avec des timbrés, etc…) La virtuosité de la mise en scène, alerte, insolente, achève de rendre ce film totalement à part.

Tarantino a convoqué du lourd niveau casting: Travolta dont le come back irrésistible fera couler beaucoup d’encre, Samuel L. Jackson en redoutable tueur citant la Bible avant de dégainer et de fumer ses victimes, Bruce Willis en boxeur faussement placide, et Harvey Keitel en nettoyeur bien plus excitant que Jean Reno dans Nikita. Quant aux actrices, elles mettent également tout leur bagout dans des rôles percutants, de Uma Thurman (dix ans avant Kill Bill), Amanda Plummer en braqueuse hystérique, Rosanna Arquette, Maria De Medeiros en petite amie gourmande. Certes, le ton ne fait pas dans la dentelle, la grossièreté et la violence occupent une place de choix, contrebalancées par la facétie générale et une BO de malade (Kool and the Gang, Dusty Springfield, Chuck Berry, Maria McKee, Ricky Nelson, etc…) ont fait le triomphe de Pulp Fiction, avec une Palme d’Or inattendue en point d’orgue! Impossible désormais de nier l’importance de Tarantino dans la culture moderne.

ANNEE DE PRODUCTION 1994.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Avec ce second opus délirant et parfaitement pensé, Tarantino s'éclate avec un récit dézingué, ses gimmicks, ses répliques de ouf, et une coolitude rafraichissante. Distribution topissime avec un Travolta ressuscité et un légendaire Samuel L. Jackson.

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Avec ce second opus délirant et parfaitement pensé, Tarantino s'éclate avec un récit dézingué, ses gimmicks, ses répliques de ouf, et une coolitude rafraichissante. Distribution topissime avec un Travolta ressuscité et un légendaire Samuel L. Jackson. PULP FICTION