AccueilBiopicCALLAS FOREVER

CALLAS FOREVER

En 1977, à Paris, la plus grande cantatrice du monde, Maria Callas, vit recluse dans un grand appartement, où elle dépérit, depuis qu’elle a perdu sa voix légendaire. Un ami producteur, Larry Kelly, lui propose d’interpréter Carmen dans une version filmée, en synchronisant sa voix, lorsqu’elle était plus jeune, aux images actuelles. Tout d’abord hésitante, elle accepte finalement le projet…

Aucun biopic d’envergure n’a jamais été tourné autour de la figure mythique de Maria Callas, cantatrice inclassable, morte à 53 ans, après des triomphes sur les scènes du monde entier. Franco Zeffirelli, cinéaste italien, connaissait bien la chanteuse pour l’avoir engagé sur plusieurs opéras en Europe et se mit en tête de faire un film sur les derniers mois de sa vie, en axant son récit sur cet épisode peu connu dans lequel un imprésario tenta de la convaincre de faire des version filmées de ses grands rôles en play back, en utilisant sa « voix de jeunesse ». Callas Forever (titre assez ridicule) ne se veut donc pas une biographie exhaustive de la Diva, ce qui en soi n’est pas bien grave. Ce qui, en revanche, s’avère plus préjudiciable tient dans des défauts majeurs: le scénario présente les enjeux de manière expéditive, sans aucune psychologie ni finesse, croulant sous les clichés de la Star déchue, obsédée par les démons de sa splendeur passée (Onassis notamment). Zeffirelli aurait pu se rattraper largement par une mise en scène inventive ou inspirée et force est de déplorer qu’elle n’est que vieillotte et à peine digne d’un simple téléfilm! La reconstitution des seventies parait également bien cheap et approximative, quand la caméra tourne en extérieurs (plusieurs voitures datant clairement des années 2000 par exemple). Au lieu de faire renaitre Callas de ses cendres, le réalisateur n’offre que des miettes du génie disparu, s’apitoyant avec elle dans un aspect mélo énervant.

Pour l’avoir déjà interprété au théâtre sous la direction de Polanski dans Master Class, Fanny Ardant ne présente aucune difficulté à incarner magnifiquement Callas, lui donnant ce côté lassé, fatigué, et en même temps par moments totalement superbe. Cette incarnation reste le plus précieux cadeau d’un film qui ne la mérite jamais. A ses côtés, Jeremy Irons campe son agent/ami, borné au point de vouloir lui faire enregistrer une série de play backs, allant à l’opposé de l’authenticité qu’elle a toujours défendu bec et ongles. On prend plaisir bien sûr à réentendre quelques fameux airs inoubliables d’opéra et admirer Fanny: malheureusement, le résultat final ne lui arrive même pas à la cheville!

ANNEE DE PRODUCTION 2002.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Zeffirelli peine vraiment à rendre captivant cet épisode de la vie de Maria Callas, par la faute d'un récit ennuyeux et d'une réalisation bien médiocre. Fanny Ardant sauve du désastre ce faux biopic par son implication habitée.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Zeffirelli peine vraiment à rendre captivant cet épisode de la vie de Maria Callas, par la faute d'un récit ennuyeux et d'une réalisation bien médiocre. Fanny Ardant sauve du désastre ce faux biopic par son implication habitée. CALLAS FOREVER