AccueilCritiquesComédieEMBRASSEZ QUI VOUS VOUDREZ

EMBRASSEZ QUI VOUS VOUDREZ

Entre Paris et Le Touquet, deux couples et leurs enfants se croisent. Leur rencontre va fortement perturber leurs vacances. D’un côté, une bourgeoise chic et oisive de la banlieue parisienne voit le couple qu’elle forme avec un riche agent immobilier s’enliser. Elle a également une amie sans le sou qui ne veut pas le montrer et une fille très délurée qui a pour amant un employé de son père.

Après Mauvaise Passe, un opus semi dramatique à peine sauvé par Daniel Auteuil, Michel Blanc rempile dans la mise en scène et adapte un roman de Joseph Connolly Vacances Anglaises. Cette fois, il excelle à nouer des quiproquos, établir des situations drôlissimes et nous régaler de dialogues pétillants pour décrire la ronde amicale et amoureuse de deux couples (l’un bourgeois et l’autre dans la déche), où il est de bon ton de se jouer la comédie des faux semblants. Une kyrielle de personnages les entourent, mettant à jour chacun leur obsession de « paraître heureux ». Au delà de la légèreté apparente du film, Embrassez qui vous voudrez ne se contente pas d’être une brillante comédie de mœurs, puisque Blanc montre aussi toute la lucidité de ces individus face aux aléas de la vie et au sens qu’ils donnent à leurs actes et décisions . L’amertume des vieux couples qui ne trouvent plus de ressort suffisant pour entretenir la flamme, la jalousie maladive d’un mari persécutant sa femme de soupçons infondés, la solitude des femmes dans leur cinquantaine et se liant d’une amitié salvatrice et libératrice. Le film est hyper rythmé, gai, caustique sur les rapports humains, sans oublier l’essentiel: faire rire et de ce côté là, c’est une pleine réussite. L’aspect choral peut laisser une impression de « dispersement » du récit, pourtant la structure du scénario ne faiblit presque pas.

Et le bonheur est à son comble quand on aime les acteurs, car ici ils sont à la fête et tous admirables de justesse, de précision, de naturel. Charlotte Rampling, classe intacte, face à Dutronc, l’air las et blasé collent pile à ce couple usé (qui ne veut pas l’admettre), Denis Podalydés et Karin Viard très amusants en tandem fauché (Viard a remporté un César du second rôle), Carole Bouquet infiniment belle en épouse d’un Michel Blanc hystérique et possessif. Et puis aussi tous les autres: Lou Doillon, Clotilde Courau, Vincent Elbaz, Sami Bouajila, ainsi que les débuts des tout jeunes Mélanie Laurent et du regretté Gaspard Ulliel. Ce vaudeville désenchanté à l’humour rappellant les meilleurs Woody Allen procure bien du plaisir.

ANNEE DE PRODUCTION 2002

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Sans conteste le meilleur film de Michel Blanc réalisateur. Une comédie avec du fond , des répliques cinglantes et un éventail de comédiens irrésistibles , Viard et Rampling en tête.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Sans conteste le meilleur film de Michel Blanc réalisateur. Une comédie avec du fond , des répliques cinglantes et un éventail de comédiens irrésistibles , Viard et Rampling en tête. EMBRASSEZ QUI VOUS VOUDREZ