LE DERNIER BAISER

Annie, 40 ans, conduit un taxi et aime son travail. Elle apprend hélas un beau jour que son amoureux a tout plaqué: son boulot, la ville et elle par la même occasion! Désespérée, elle décide de ne plus prendre d’hommes dans son véhicule. Elle rencontre bientôt une bourgeoise élégante qu’elle a pour cliente, trompée par son mari. Cette dernière lui demande de prendre le fameux époux infidèle en filature. Une amitié nait entre les deux femmes…

Cette comédie dramatique « au féminin » n’a pas laissé de souvenir impérissable dans le cinéma français de la décennie 70. Ecrite et réalisée par une certaine Dolorès Grassian (totalement oubliée désormais), elle se déroule laborieusement sur des thèmes pourtant « accrocheurs » comme l’infidélité, la lâcheté des hommes, le courage des femmes, mais part sur des bases bien fragiles, car le scénario, peu ambitieux, n’est construit que sur de l’anodin. Certes, l’idée de départ (une amitié entre deux femmes plaquées et malheureuses en amour) aurait pu déboucher sur quelque chose de sympathique et même d’émouvant, hélas les séquences s’enchainent sans réelle envergure, et surtout la mise en scène est aux abonnés absents. Le Dernier Baiser ne tient guère la route car les effets comiques tombent à plat, l’humour ne vole pas haut, et l’ennui prend clairement le dessus assez rapidement. A noter que Serge Lama a composé pour l’occasion une très belle chanson, donnant son titre au film, que l’héroïne fredonne et crée une mélancolie bienvenue dans un océan de clichés.

Le duo d’actrices entrainant composé d’Annie Girardot et de Maria Pacôme (toutes deux pétulantes et riant beaucoup) ne suffit pas à nous embarquer dans leurs mésaventures de femmes victimes de leurs bonhommes et la réalisatrice ne prend même pas la peine de les mettre en valeur. Bernard Fresson hérite du rôle du mari et l’incarne avec une désinvolture et une nonchalance déroutantes. Dans l’une des répliques, le personnage joué par Girardot déclare tout à coup:  » Il faudrait qu’il se passe quelque chose, car ca va devenir monotone! ». On ne saurait mieux dire…

ANNEE DE PRODUCTION 1977.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Très peu à retenir de cette comédie ennuyeuse sur deux femmes trompées, se liant d'une amitié improbable. Presque pas de mise en scène. Annie Girardot surnage, mais ne sauve même pas l'ensemble.

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