MEGALOPOLIS

Megalopolis est une épopée romaine dans une Amérique moderne imaginaire, en pleine décadence. La ville de New Rome doit absolument changer, ce qui crée un conflit majeur entre César Catilina, artiste de génie ayant le pouvoir d’arrêter le temps et le maire archi conservateur Franklyn Cicero. La fille du maire Julia est amoureuse de Catilina et se voit tiraillée entre les deux hommes, aux conceptions opposées…

Projet pharaonique que Coppola portait en lui depuis près de quatre décennies (selon ses dires), Megalopolis débarque sur nos écrans, après un accueil glacial à Cannes en Mai dernier. Ce drame de science fiction, raconté sous la forme d’une fable rétro futuriste, vire au joyeux bordel avec son récit fourre tout, hermétique et souvent confus, où il brasse des thèmes comme le pouvoir, l’égo démesuré des fortes personnalités, la vision artistique face au pragmatisme de financiers, etc… Coppola semble vouloir dire trop de choses et se perd dans une mise en scène plus tape à l’oeil que grandiose. Certes, il subsiste de belles images et des idées visuelles non négligeables, mais elles ne trouvent aucun socle solide sur lequel reposer. Le scénario, parfois incompréhensible, évoque beaucoup le temps et hélas, il nous parait bien long en tant que spectateur désireux de s’accrocher un tant soit peu à l’intrigue. Avec son navrant mélange des genres (SF, comédie satirique sur les arcanes de la politique, péplum moderne, etc…), Megalopolis se traine en bavardages intempestifs et en séquences nébuleuses: si l’auteur du Parrain souhaitait déconcerter le public, il s’y prend à merveille, sauf que sa « surprise » à 120 millions de dollars s’avère une pénible et indigeste expérience.

Du côté du casting, beaucoup de cabotinage de part et d’autre: Adam Driver, spécialiste des rôles « originaux » depuis Annette de Carax, incarne cet artiste sûr de son talent et luttant pour faire triompher son projet d’urbanisme colossal et jouant avec l’espace temps tel un scientifique surdoué. Shia LaBeouf, John Voight, Nathalie Emmanuel, Dustin Hoffman, Giancarlo Esposito et Talia Shire: pas un ne délivre de performances digne d’être soulignées, tant leur jeu outrancier se noie dans une invraisemblable mixture d’idées. Des idées pas toutes mauvaises au demeurant (on peut concéder au film sa trop grande ambition), mais plombées par des flots de discours lourdingues et un ennui guettant tout près. D’autant plus décevant de la part de Coppola (qui se fait vieux assurément), nous ayant habitué jadis à tant de fulgurances.

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Le réalisateur d'Apocalypse Now a eu les yeux plus gros que le ventre avec cette épopée pompeuse, péniblement scénarisée. Le casting aussi en fait des caisses, Adam Driver étant le moins "pire" de tous.

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