TANGUY

Tanguy, 28 ans, supra diplômé, vit pourtant toujours chez ses chers parents, Paul et Edith, qui, eux , n’en peuvent plus de la situation. Ils décident en désespoir de cause de « dégoûter » leur fils et s’ingénient à lui pourrir la vie. D’abord timidement, puis de façon de plus en plus décomplexée…

Dans les années 80/90, le maitre incontesté de la comédie française, cumulant succès public et critique, était bel et bien Etienne Chatiliez, qui n’avait pas son pareil pour triturer les liens familiaux, mettre à mal les relations parents/enfants, et surtout pour provoquer des rires francs, quitte à se réjouir de la méchanceté d’un caractère. Ainsi après La Vie est un long fleuve tranquille, Tatie Danielle et Le Bonheur est dans le pré, ce Tanguy s’impose comme une nouvelle comédie populaire extrêmement bien troussée. L’idée de base se fonde sur une « mode » consistant pour certains « grands enfants » à s’incruster chez papa maman jusqu’à des âges avancés, n’assumant pas les mauvais côtés d’une vie solitaire. Chatiliez a bien compris que ce phénomène pouvait être matière à des gags et à un humour vachard qu’il affectionne tant, puisque dès lors que les parents déclarent une « guerre » des nerfs avec leur fils trop bien installé, le scénario regorge de situations follement amusantes, poussées bien sûr jusqu’à une certaine caricature. Tanguy se présente du coup comme une satire sociale piquante, où les pétages de plomb enchantent et divertissent sans fausse note. Peut être doit on souligner quelques baisses de régime en fin de parcours et notamment une conclusion par trop expéditive, mais franchement en globalité, le film réjouit par ses situations décalées totalement « borderline ».

Et que dire du couple formé par Sabine Azéma et André Dussollier sinon qu’ils rivalisent de talent et de fantaisie dans les rôles de ses parents excédés et rêvant de retrouver leur intimité coûte que coûte? Azéma avait déjà lâcher prise chez Chatiliez (Le Bonheur est dans le pré) et ici, elle passe encore un cap supplémentaire tout à fait irrésistible. Dussollier oscille entre calme, résignation, et nerfs à vif avec une drôlerie tout à lui. Quant à leur fils pot de colle, il est interprété par Eric Berger, plus connu au théâtre, et qui joue les mielleux horripilants avec brio. Le film occasionna une suite, tardivement tournée près de 18 ans après, et qui ne parvint pas à se renouveler tout à fait. C’est toujours meilleur la première fois…

ANNEE DE PRODUCTION 2001.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Le dernier excellent film de Chatiliez: amusant, méchant, outrancier, il remet la famille en désordre avec malice. Sabine Azema et Dussollier n'ont sans doute jamais été aussi drôles.

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