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MARCHE A L’OMBRE

Denis est un éternel angoissé qui bourlingue avec son copain François, guitariste raté. De retour de Grèce, ils montent à Paris. L’ami qui devait les loger a disparu, alors ils se retrouvent sans abri, sans ressources et ont recours à la manche dans le métro. Ils atterrissent dans un squat d’africains. François fait la connaissance d’une jolie danseuse, Mathilde, et en tombe amoureux. Mais les galères s’accumulent pour les deux potes…

Après quasiment dix ans passés auprès de sa bande du Splendid, Michel Blanc décida de faire cavalier seul pour mener une double carrière d’acteur/auteur et réalise en 1984 son tout premier long métrage, Marche à L’Ombre. Troussant un script bien sympathique d’une amitié entre deux mecs aux caractères opposés (l’un est plaintif et anxieux, l’autre bagarreur et fonceur), Blanc affiche une aisance certaine pour ses dialogues (fort amusants et rappelant les grandes heures du temps des Bronzés), se fendant au passage d’une description plutôt juste des marginaux dans un Paris où il faut lutter pour se faire une place. L’inépuisable procédé du tandem masculin contrasté fonctionne ici à plein régime, grâce à un rythme de comédie qui ne faiblit que rarement. Porté par une BO comprenant les tubes de Téléphone et de Renaud (le compositeur de la chanson Marche à l’ombre, c’est lui!), le film divertit, fait rire, fait passer un très agréable moment.

Michel Blanc interprète en toute logique le pote hypocondriaque et légèrement casse couilles face à Gérard Lanvin, physique de beau gosse et capable de jouer sur un mode comique. Leur complicité à l’écran ne fait aucun doute et ils incluent dans leur sillage une belle galerie de personnages attachants, joués notamment par Sophie Duez (très mignonne), Katrine Boorman, et deux minuscules apparitions de Patrick Bruel et François Berléand. Entrainante, pleine de bonne humeur et sans prise de tête, cette première réalisation de Michel Blanc avait tous les atouts pour cartonner: en bout de course, pas moins de 6 millions d’entrées et quarante après, le film n’accuse quasiment pas de rides.

ANNEE DE PRODUCTION 1984.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Très honnête réussite pour le galop d'essai de Michel Blanc derrière la caméra. Bon scénario, dialogues amusants et son duo avec Lanvin a conquis le public.

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