Grégoire Lecomte, comédien raté, se trouve impliqué malgré lui et à la suite d’un quiproquo, lié à un meurtre orchestré par la mafia italienne. Il est en fait confondu avec un tueur à gages, lui même en charge d’éliminer un riche industriel, dit « La Baleine », à l’aide d’une arme originale: un parapluie dont la pointe est chargée de cyanure. Grégoire se rend à Nice sur, croit il, le tournage d’un film et se retrouve au milieu d’un véritable nid de guêpes…
Après avoir explosé les chiffres du box office hexagonal grâce à son association avec Louis de Funès (La Folie des Grandeurs, Rabbi Jacob et surtout La Grande Vadrouille), Gérard Oury s’est trouvé un autre comique avec qui faire équipe: Pierre Richard. Ce dernier surfe toujours sur sa popularité acquise avec la série du Grand Blond et trimballe son personnage de mec gaffeur, maladroit mais sympathique à qui il arrive toujours les mésaventures les plus invraisemblables. Ici, il incarne un acteur de troisième zone, croyant décrocher un contrat pour un gros film d’action et pris en réalité pour un tueur à gages (la Mafia a vraiment de la merde dans les yeux!) Sur ce pitch plutôt rigolo, Oury trousse une comédie rythmée, sans grandes prétentions bien sûr, mais souvent amusante et porté par son comédien en forme olympique. Proche du théâtre de boulevard, l’humour n’y est pas toujours très fin, c’est surtout le mélange de comédie et du pastiche d’espionnage qui fait l’intérêt principal du métrage et qui lui confère une certaine originalité. De plus, les rires fusent sur des gags assez cons fonctionnant pourtant: la publicité tournée par Grégoire sous le nom de « Ragoutoutou » et sa petite ritournelle entêtante, les disputes avec sa compagne contractuelle qu’il trompe allégrement ( car oui, malgré son physique très moyen, Grégoire s’avère un séducteur patenté), les poursuites en voiture sur les routes de Nice, etc…
Mené à vive allure, Le Coup du Parapluie ne compte pas que sur Pierre Richard pour faire rire, le reste du casting comprend Valérie Mairesse en femme flic infiltrée sous les traits d’une fausse Marilyn, Gérard Jugnot en bon pote conciliant, Christine Murillo en maitresse cocue, ou Gert Froebe en industriel pris pour cible. Et dans le rôle du vrai tueur à gages, l’acteur américain Gordon Mitchell, une « gueule » de cinéma souvent employée dans des péplums, n’a pas besoin de beaucoup de répliques pour s’imposer. Clairement pas du niveau de La Grande Vadrouille, ce Coup du Parapluie n’en demeure pas moins un très honnête divertissement pour toute la famille et tout indiqué pour nos zygomatiques!
ANNEE DE PRODUCTION 1980.